Paris (awp/afp) - Le leader mondial franco-italien de l'optique EssilorLuxottica, qui a fusionné en octobre dernier, a publié des résultats annuels mitigés vendredi, qui décevaient les investisseurs, tout comme ses perspectives pour 2019.

Le bénéfice net part du groupe s'est établi à 1,08 milliard d'euros (1,22 milliard de francs suisses) l'an dernier, en hausse de 4,5% sur un an, selon un communiqué.

Cependant, ajusté notamment des charges liées à la fusion, ce bénéfice en données pro forma (calculé comme si la fusion était effective depuis le 1er janvier 2018) s'est établi à 1,87 milliard d'euros, en repli de 1,7% sur un an.

Les ventes annuelles pro forma du groupe ont également reculé l'an dernier (-1,2% à 16,1 milliard d'euros), tout en grimpant de 3,2% à devises constantes. Le bénéfice opérationnel ajusté a atteint 15,9% des ventes.

EssilorLuxottica table pour 2019 sur une croissance de son chiffre d'affaires de 3,5% à 5% à taux de change constants, pour une croissance de son bénéfice opérationnel ajusté comprise entre 0,8 fois et 1,2 fois celle des ventes.

La croissance annuelle du bénéfice net ajusté devrait quant à elle être similaire ou 1,5 fois supérieure à celle des ventes, a encore pronostiqué le groupe.

A la Bourse de Paris, l'action du groupe perdait 4,05% à 104,25 euros vers 9H46 (8H46 GMT), tandis que le CAC 40 était en repli de seulement 0,39%.

Bien que le groupe voyait dans ses résultats 2018 un "socle robuste" pour l'avenir, les analystes de Jefferies les jugeaient "timides", pour des perspectives 2019 "sans éclat".

Les ventes annuelles d'Essilor seul ont progressé de 0,8% à près de 7,46 milliards d'euros, ou de 4,6% en base homogène (à taux de change et périmètre constants), un chiffre dépassant son objectif d'une croissance en base homogène autour de 4%, mais conforme aux attentes des analystes.

Essilor a en revanche raté son objectif de rentabilité, avec une marge d'exploitation ajustée ("contribution de l'activité") à 18,1% du chiffre d'affaires, contre une cible d'au moins 18,3%.

Du côté de Luxottica, géant des montures haut de gamme (marques Ray-Ban, Chanel, Prada...), les ventes annuelles ont totalisé 8,9 milliards d'euros, en repli de 2,8% sur un an en raison d'effets de change défavorables.

Cette performance s'avère légèrement inférieure aux attentes du consensus d'analystes de Factset. Et Luxottica a également raté son objectif d'une croissance d'environ 2% à devises constantes, avec une hausse de 1,5% enregistrée l'an dernier hors effets de change.

afp/buc