En mai, Statnett a déclaré que le marché de l'électricité dans le sud de la Norvège serait "pressé" cet hiver, et en juin, le régulateur norvégien de l'énergie, NVE, a demandé au gestionnaire de réseau d'étudier les options futures pour gérer une situation très tendue en matière d'électricité.

Restreindre les exportations, ce que le gouvernement norvégien a dit qu'il pourrait faire pour éviter les pannes d'électricité, pourrait conduire à l'imposition de mesures similaires par d'autres pays, limitant ainsi la capacité d'importer de l'électricité de l'étranger en cas de besoin, a déclaré Statnett.

"Nous ne recommandons pas l'introduction de restrictions à l'exportation", a déclaré Hilde Tonne, directeur général de Statnett, tout en présentant d'autres mesures visant à garantir l'approvisionnement en électricité dans un contexte de niveaux de réservoirs hydroélectriques inhabituellement bas.

L'hydroélectricité représente plus de 90 % de la production d'électricité norvégienne, mais la période de 12 mois la plus sèche depuis 26 ans dans le sud de la Norvège a fait baisser le niveau des réservoirs à des niveaux records et fait monter les prix en flèche.

"Nous avons dit à plusieurs reprises que nous pouvons arriver à une situation où nous pourrions dépendre des importations cet hiver", a déclaré Peer Oestli, chef des opérations système de Statnett.

Dans ses rapports, Statnett a plutôt proposé de continuer à encourager les producteurs du sud de la Norvège à conserver l'eau dans les réservoirs, ce qui a déjà entraîné une production basse sur plusieurs années et des importations nettes pendant certaines semaines.

Statnett est également en pourparlers avec l'industrie du sud de la Norvège au sujet des options permettant de réduire la consommation si nécessaire, dans le but de parvenir à un accord avant Noël, a déclaré M. Oestli.

La société de réseau a également proposé un accord avec Equinor pour une option d'exploitation de la centrale électrique au gaz de Mongstad, dont le démantèlement a été programmé.

Statnett n'a pas souhaité fournir une estimation des coûts financiers de ces accords avec l'industrie et Equinor.

Les mesures proposées sont destinées à rester en place jusqu'au printemps 2023, a précisé M. Tonne.