Bruxelles a déclaré jeudi que 12 États membres de l'UE sont confrontés à des coupures de gaz https://www.reuters.com/business/energy/russian-gas-cuts-have-hit-12-countries-eu-climate-chief-says-2022-06-23, après que la Russie a réduit les flux par son gazoduc Nord Stream 1 la semaine dernière, invoquant des problèmes techniques.

Moscou avait auparavant interrompu les livraisons à la Pologne, aux Pays-Bas et à d'autres pays qui refusaient de se conformer à un nouveau régime de paiement.

La Norvège et la Commission européenne vont "intensifier leur coopération afin d'assurer des approvisionnements supplémentaires en gaz à court et à long terme en provenance de Norvège", ont-elles déclaré dans un communiqué, après la rencontre à Bruxelles du chef de la politique climatique de l'UE, Frans Timmermans, et du ministre norvégien de l'énergie, Terje Aasland.

"Il existe un fort potentiel d'augmentation des ventes à l'Europe en 2022, apportant près de 100 TWh d'énergie supplémentaire au marché européen", indique la déclaration, qui a également été signée par le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson.

La Norvège a augmenté sa production de gaz en réponse aux pénuries en Europe et a déclaré précédemment qu'elle s'attendait à ce que ses ventes de gaz augmentent de 8 % pour atteindre 122 milliards de mètres cubes cette année. Cela équivaut à un approvisionnement supplémentaire de 100 TWh, ce qui signifie que la totalité de sa production supplémentaire sera probablement destinée à l'UE.

L'UE importe environ un cinquième de son gaz de Norvège, contre 40 % en provenance de Russie avant l'invasion de l'Ukraine par Moscou le 24 février.

La déclaration indique que la Norvège restera un "grand fournisseur" de l'Europe au-delà de 2030 et se dit favorable à l'augmentation de son exploration pétrolière et gazière. Elle s'est également engagée à coopérer dans le domaine des énergies renouvelables et des technologies vertes telles que l'hydrogène.

Les mesures prises par certains pays pour investir dans de nouveaux champs gaziers ont suscité des craintes que la guerre en Ukraine ne fasse dérailler les engagements climatiques. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré la semaine dernière que les nouveaux investissements dans les combustibles fossiles étaient "délirants" https://www.reuters.com/business/environment/un-chief-says-dash-new-fossil-fuels-is-delusional-2022-06-14 compte tenu de leur impact sur le climat.

L'UE s'attend à ce que sa demande totale de gaz baisse de 30 % d'ici 2030 pour atteindre ses objectifs en matière de changement climatique, et a exhorté les pays à utiliser principalement les énergies renouvelables et les économies d'énergie pour remplacer le gaz russe.