par Daniel Fineren

Leurs filiales E.ON UK et RWE npower expliquent vouloir construire et exploiter au moins six gigawatts de capacités nucléaires au Royaume-Uni, dans le cadre du plan de relance de ce secteur mis en oeuvre par le gouvernement de Londres.

"Nous saluons et nous soutenons la décision du Royaume-Uni de développer ses capacités de production nucléaire en lançant une nouvelle génération de centrales électriques nucléaires", a déclaré Wulf Bernotat, le président du directoire d'E.ON.

"Nous sommes heureux de travailler avec RWE, que nous considérons comme un partenaire talentueux, expérimenté et fiable, pour développer de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni."

E.ON et RWE exploitent déjà chacun de leur côté des centrales nucléaires en Allemagne mais ils cherchent à développer ces activités à l'étranger, car le gouvernement allemand prévoit de fermer tous les réacteurs du pays d'ici 2021 sans en construire de nouveaux.

Les deux groupes expliquent que la conjugaison de leurs moyens financiers devrait leur permettre de financer la phase de construction des nouvelles centrales britanniques, qui s'annonce longue et coûteuse.

EN TANDEM FACE À EDF-BRITISH ENERGY

EDF a pris un temps d'avance sur le marché britannique du nucléaire en rachetant British Energy, qui exploite déjà la plupart des centrales nucléaires en service du royaume. Le groupe français envisage de construire au moins quatre nouvelles centrales sur les sites de BE.

Pour sa part, RWE npower a obtenu l'an dernier les droits de raccordement au réseau de 3,6 gigawatts de capacités nucléaires à Wylfa, au Pays de Galles, et il pourrait acheter des terrains proches de la centrale galloise. Quant à E.ON, il a déjà acquis des terrains sur un autre site, à Oldbury, dans le Gloucestershire.

"L'énergie nucléaire va représenter une part croissance de l'approvisionnement mondial en énergie dans un avenir prévisible. Elle constitue un volet clé de la stratégie de RWE pour assurer la croissance et réduire les émissions de CO2", a déclaré Jürgen Grossmann, président du directoire de RWE. "Cela crée des opportunités intéressantes pour RWE."

En avril 2008, E.ON avait choisi Areva et Siemens comme partenaires pour la construction de nouveaux réacteurs en Grande-Bretagne mais la nouvelle coentreprise avec RWE pourrait recourir à d'autres fournisseurs.

"La coentreprise conserve une attitude ouverte en matière de technologie de réacteurs pour les sites spécifiques qu'elle acquerra et elle procédera à une sélection après une évaluation approfondie des mérites techniques et commerciaux", précisent les deux groupes dans un communiqué.

E.ON a aussi annoncé mercredi participer à un nouveau projet de construction d'une centrale nucléaire en Finlande.

Version française Marc Angrand