Les vente de l'énergéticien ont atteint 83,1 milliards d'euros - contre 80,77 milliards attendus par les 17 analystes interrogés par Reuters -, soit une progression brute de 16,6% et une croissance organique de 17,5% par rapport à 2007.

GDF Suez a bénéficié d'un rythme de croissance très soutenu dans toutes ses divisions, à l'exception de l'énergie et l'environnement, malgré des "conditions moins favorables" au cours des trois derniers mois de l'année.

Sur le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe ressort à +14% sur un an, marquant un ralentissement comparé aux 18% des neuf premiers mois de l'année.

En octobre-décembre, l'Ebitda a pâti de la forte baisse des prix des produits pétroliers, du ralentissement des opérations d'arbitrage de gaz naturel léger dans le monde du fait d'une demande en gaz moindre en Asie et de la non répercussion des coûts de fourniture du gaz naturel dans les tarifs réglementés en France, a souligné GDF Suez.

"L'Ebitda 2008 pro forma du groupe sera en ligne avec l'objectif annoncé", a toutefois ajouté le groupe.

Par activité, le chiffre d'affaires de la branche Infrastructures affiche une progression brute de 37,8% (+34,5% en organique) en 2008, celui de Global Gaz & GNL croît de 33,7% (+35,7% en organique), les ventes de la branche Energie Europe et International ont augmenté de 21,2% (+21,6% en organique) et celles de la division Energie France de 16,9% (+16,3% en organique).

Les branches Energie Services (+8,5% en variation brute) et Environnement (+2,7%) affichent quant à elles des progressions plus modestes.

Vers 12h30, le titre perdait 1,63% à 29,58 euros pendant que le CAC 40 reculait de 2,66%. Dans le même temps, l'indice sectoriel européen des "utilities" se repliait de 2,26%.

Pour les analystes d'Oddo Securities, "le plus important reste la confirmation de la guidance d'une croissance de l'Ebitda 2008 supérieure à 10%".

GDF Suez, qui publiera ses résultats annuels le 5 mars, n'a en revanche pas réitéré lundi son objectif d'Ebitda cible d'environ 17 milliards d'euros à l'horizon 2010.

Le groupe a indiqué à plusieurs reprises début 2008 qu'une éventuelle baisse des prix du gaz serait décidée en avril en fonction de l'évolution du prix du pétrole.

Cyril Altmeyer et Benjamin Mallet, édité par Jacques Poznanski