Defence Therapeutics Inc. a annoncé le début de ses études BPL sur une nouvelle formulation intranasale d'AccuTOXTM. Cette étape est cruciale pour initier un essai de phase I pour ce médicament dans le contexte du cancer du poumon. La molécule AccuTOXTM peut éradiquer les cellules cancéreuses par différents mécanismes, notamment en déclenchant la mort des cellules immunogènes, le stress du réticulum endoplasmique et en causant des dommages directs à l'ADN.

Lorsqu'il a été testé dans trois modèles animaux différents de tumeurs solides (lymphome, mélanome et sein), le composé a contrôlé la croissance tumorale et a agi en synergie avec différents points de contrôle immunitaire utilisés commercialement (anti-PD-1, anti-CTLA4 et anti-CD47). Forte de ce succès, la Défense a conçu une nouvelle formulation non invasive permettant d'administrer le médicament par voie intranasale pour atteindre les tumeurs établies du poumon. Le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier au monde, représentant 1,79 million de décès en 2020.

À cette fin, une série d'études sur la dose maximale tolérée (DMT) a été menée afin d'identifier le meilleur régime d'administration intranasale d'AccuTOXTM. Ces études ont montré qu'AccuTOXTM est bien toléré jusqu'à 3 mg/kg (5 à 6 fois moins que la dose injectable) et qu'il pouvait être administré jusqu'à 6 fois sur une période de 2 semaines. L'application de ce schéma posologique à des souris atteintes d'un cancer du poumon a permis de réduire de plus de 50 % le nombre de nodules cancéreux lorsqu'il a été administré en combinaison avec l'inhibiteur de points de contrôle immunitaire anti-PD1.

La prochaine étape consiste maintenant à tester l'innocuité et la tolérabilité de la formulation intranasale AccuTOXTM de Defence dans une série d'études toxicologiques BPL avant son utilisation thérapeutique sur des patients en essai clinique. La Défense a signé un accord de service avec Adgyl Life Sciences, une organisation de recherche contractuelle de premier plan en matière de développement de médicaments et de toxicologie selon les Bonnes pratiques de laboratoire, pour tester sa formulation AccuTOXTM intranasale à l'aide d'un dispositif de pulvérisation médicale. Les études seront menées à la fois sur des rats et des chiens.

Plus précisément, la Défense a l'intention de i) évaluer le potentiel d'irritation oculaire d'AccuTOXTM en utilisant un épithélium reconstitué semblable à la cornée humaine, ii) évaluer le potentiel de corrosion cutanée d'AccuTOXTM, iii) déterminer la pharmacocinétique plasmatique et la biodisponibilité d'AccuTOXTM après une administration intranasale d'une dose unique chez le rat et le chien, iv) déterminer le potentiel de toxicité et la cinétique d'AccuTOXTM lorsqu'il est administré un jour sur deux pendant 7 jours (jours 1, 3, 5 et 7) sous forme de baisses intranasales ou de pulvérisation intranasale (à l'aide d'un dispositif de pulvérisation) chez les rats et les chiens, et enfin v) évaluer plusieurs paramètres tels que la consommation alimentaire, le poids corporel, les paramètres hématologiques et l'histopathologie chez les rats et les chiens.