LONDRES (Reuters) - Danone, partenaire des Jeux olympiques, s'attend à ce que l'événement sportif stimule ses ventes à court et à long terme, le groupe alimentaire français ayant modifié ses produits, investi dans sa marque et ouvert des kiosques à yaourts à Paris, a déclaré lundi son directeur général.

Plusieurs grandes entreprises françaises, de LVMH à Sanofi, sont devenues pour la première fois partenaires des Jeux olympiques cette année, dans l'espoir de profiter des opportunités que l'événement offre généralement aux sponsors en termes de ventes et de visibilité.

Les Jeux olympiques de 2024 devraient rapporter plus de 1,24 milliard d'euros en recettes de parrainage. Les sponsors révèlent rarement le montant de leurs dépenses ou les revenus qu'ils espèrent tirer de ces contrats.

"Ce sera certainement un moteur de ventes à court terme, mais nous pensons que cela aura également un impact à plus long terme", a déclaré Antoine de Saint-Affrique, directeur général de Danone, à Reuters.

Danone, qui a refusé d'entrer dans le détail de la taille de son accord, a également déclaré à Reuters soutenir la candidature de la France aux Jeux olympiques d'hiver de 2030, qui pourraient se tenir à proximité de son bassin de récupération d'eau de pluie, à Evian.

Selon le fabriquant des yaourts Activia, de l'eau Evian et des boissons végétales Silk, qui publiera ses premiers résultats après les Jeux olympiques en octobre, de nombreux produits cet été porteront la marque Paris 2024. Le groupe ainsi va déployer quatre "kiosques de produits laitiers frais à emporter" sur des sites clés de Paris 2024.

La marque Danette de Danone sera notamment présente au "Club France", où les athlètes français fêteront leurs médailles, et dans un magasin de proximité temporaire au village olympique.

Toutefois, le groupe n'a pas réussi à obtenir l'autorisation de vendre l'eau en bouteille Evian lors de l'événement, celle-ci ayant été accordée à Coca-Cola, sponsor de longue date des Jeux olympiques.

(Reportage Richa Naidu, version française Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)