New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en baisse lundi, affectée par le plongeon des titres de Caterpillar et Nvidia en raison de résultats mitigés, au démarrage d'une semaine particulièrement chargée.

Vers 15H10 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, perdait 1,33% à 24.407,10 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 1,42% à 7.062,81 points.

L'indice élargi S&P 500 cédait 1,14% à 2.634,43 points.

La Bourse de New York avait terminé en hausse vendredi, aidée par un début de saison de résultats d'entreprises encourageant et soulagée par un accord temporaire mettant fin au "shutdown", l'impasse budgétaire dans laquelle se trouvait le pays depuis 35 jours. Le Dow Jones avait pris 0,75% et le Nasdaq 1,29%.

Membre éminent de l'indice Dow Jones et baromètre de la santé économique mondiale, le fabricant d'engins de chantier, de construction et agricoles Caterpillar chutait lundi de 8,6% après avoir tablé sur une "hausse modeste" des ventes pour l'ensemble de l'année en cours et un bénéfice par action inférieur aux attentes.

Le groupe a notamment fait part d'une baisse de la demande pour ses engins de construction en Asie-Pacifique, particulièrement en Chine.

"Le recul de la demande chinoise et les taux de change défavorables expliquent le déclin en Asie", ont affirmé les analystes de Briefing. Pékin est actuellement touché par un ralentissement de son économie qui affecte par ricochet de nombreux groupes américains.

L'essoufflement économique de ce géant mondial, de plus en plus gêné par la guerre commerciale qu'impose Washington à coups de tarifs douaniers punitifs, a également été cité par le groupe de semi-conducteurs Nvidia pour justifier une baisse de ses anticipations de résultats trimestriels. Le titre de ce groupe technologique dégringolait de 14,65% peu après l'ouverture.

Résultats des groupes technologiques

Ces nouvelles survenaient alors que des négociateurs américains et chinois se retrouvent mercredi et jeudi à Washington pour tenter de dessiner les contours d'un accord commercial, à un mois de l'expiration de la trêve dans l'affrontement que se livrent les deux premières économies du monde.

Cet événement politique s'ajoutera à de nombreux rendez-vous économiques cette semaine, entre une réunion de la Banque centrale américaine (Fed), un rapport mensuel américain très suivi sur les créations d'emplois, et une flopée de résultats de géants de la cote, technologiques notamment.

Apple ouvrira le bal mardi, en pleine déconfiture boursière et méventes d'iPhone, suivi mercredi par Facebook - et son cortège de scandales - et Microsoft. Amazon pourrait hésiter entre finances et rubrique people, le divorce de Jeff Bezos posant la question du contrôle de l'entreprise. La maison mère de Google, Alphabet, fermera la ronde le 4 février, soit en début de semaine prochaine.

Hors du secteur technologique, Boeing, Pfizer, General Electric et Chevron doivent également livrer leurs comptes trimestriels.

Parmi les valeurs du jour, le fournisseur d'électricité californien PG&E perdait 1,87% après avoir plongé de plus de 6% peu après l'ouverture. Plombé depuis sa mise en cause en octobre dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord de la Californie en 2017 et 2018, PG&E n'a pas honoré des paiements dus aux victimes d'un incendie en 2015, d'après l'agence Bloomberg.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,736%, contre 2,759% vendredi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,045%, contre 3,066% en fin de semaine dernière.

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