Les valeurs bancaires connaissent aujourd'hui un passage à vide sur les marchés européens après la publication de plusieurs articles de presse inquiétants. L'indice DJStoxx européen des banques se replie dans l'après-midi de 2,75%, entraînant à la baisse l'ensemble des places européennes. A Paris, les plus forts replis concernent les valeurs du secteur bancaire : Dexia (- 4,43% à 3,215 euros), Société Générale (- 3,82% à 42,62 euros), Crédit Agricole (- 3,65% à 10,54 euros) et BNP Paribas (- 3,34% à 52,11 euros).

Hors CAC40, la banque d'affaires Natixis n'est pas épargnée, avec un recul de 2,90% à 4,548 euros. Les investisseurs se sont tout d'abord alarmés d'un article du Wall Street Journal selon lequel les récents tests de résistance menés sur les banques européennes auraient sous-estimé la détention par ces dernières d'obligations souveraines qui pourraient présenter des risques.

Selon le quotidien américain, certaines banques auraient exclu des obligations ou auraient minimisé leur montant, qui aurait été erroné lors de la publication des résultats le 23 juillet.

Par ailleurs, selon les informations quotidien allemand Die Zeit, le Comité de Bâle pourrait imposer aux banques un ratio Tier 1 de 9%. Michel Pébereau, président du conseil d'administration de BNP Paribas, a même évoqué un chiffre de 10% pour le ratio Tier 1 au micro de BFM Radio.

Si le Comité adoptait ce chiffre, les banques françaises seraient obligées de lever 150 milliards d'euros en quelques mois, a-t-il ajouté. « Ces mesures sont déraisonnables », a condamné le dirigeant. Selon lui, « le régulateur va dans la direction qu'il fallait justement éviter ».