Après neuf séances de suite de hausse sur le marché parisien, les investisseurs marquent une pause aujourd'hui. Le compartiment bancaire est particulièrement affecté par cette tendance : Crédit Agricole recule de 4,73%, signant la plus forte baisse de l'indice CAC 40, talonné par Société Générale, qui cède 4,33%. De leur côté, BNP Paribas et Dexia se replient respectivement de 2,27% et de 1,51%. Outre les prises de bénéfices, ces valeurs subissent l'impact d'une série de nouvelles défavorables.

Crédit Agricole a ainsi annoncé avoir revu à la hausse sa prévision de pertes sur le crédit de sa filiale grecque Emporiki en raison de la récession économique dans ce pays. La banque verte table désormais sur des provisions supplémentaires de 450 millions d'euros supplémentaires pour pertes sur la période 2010-2013. La « normalisation » du coût du risque ne devrait pas intervenir avant 2014.

Pour sa part, BNP Paribas est victime d'une dégradation de la note qui lui est attribuée par Fitch. L'agence de notation a abaissé d'un cran la note de la dette à long terme de BNP Paribas, de AA à AA-. L'agence de notation financière a justifié ce geste par la capacité de la banque française à dégager de bons résultats, à améliorer son financement et à s'appuyer sur ses trois grandes divisions (banque de détail, banque de financement et d'investissement (BFI) et solutions d'investissement).

Citigroup a par ailleurs publié une série de dégradations d'objectifs de cours sur les établissements français. Il est passé de 65 à 60 euros sur BNP Paribas, de 12 à 10,50 euros sur Crédit Agricole, de 3,50 à 3,10 euros sur Dexia, et de 52 à 50 euros sur Société Générale.