D'après les chiffres communiqués dans la journée par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, affichent une progression de 6,4 millions de barils la semaine dernière, contre 1,1 million attendu.

Les stocks d'essence sont également en hausse de 2,1 millions de barils, alors que le marché anticipait une augmentation de 1,6 million de barils.

"Les stocks continuent d'augmenter. Ce matin nous avons eu des chiffres négatifs pour les ventes. C'est une nouvelle fois la faiblesse de l'économie qui affecte la demande", explique Tom Bentz, spécialiste des futures sur matières premières à BNP Paribas, à New York.

A 16h40 GMT, le contrat février sur le brut léger américain perd 1,55 dollar, soit 4,1%, à 36,23 dollars le baril après être descendu à 35,52. Le Brent cédait alors 81 cents (1,81%) à 44,02 dollars.

Les chiffres des stocks pétroliers ont encore accru le mouvement de baisse des prix déjà enclenché après la publication des statistiques des ventes au détail aux Etats-Unis.

Selon les chiffres du département du Commerce, les ventes au détail ont enregistré une nouvelle chute, plus forte que prévu, de 2,7% en décembre, la détérioration de la conjoncture ayant incité les ménages à réduire leurs achats de fin d'année.

"Les chiffres des ventes au détail sont horribles. Ils confirment que les Etats-Unis sont en récession, ce qui signifie que la demande de pétrole chute et par conséquent, que le marché s'affaiblit", estime Rob Laughlin, analyste pétrolier à MF Global.

Joe Brock et Christopher Johnson, version française Gwénaelle Barzic