14 novembre (Reuters) - La résistance de la croissance au sein de la zone euro a surpris favorablement au troisième trimestre tout en restant très faible, mais la persistance d'une inflation plus faible encore augure mal de l'activité des trimestres à venir.

L'institut européen de la statistique Eurostat a annoncé vendredi que le produit intérieur brut (PIB) des 18 pays membres de la zone euro avait augmenté de 0,2% au troisième trimestre par rapport au précédent, là où les économistes s'attendaient à 0,1% comme en avril-juin. Sur un an, la croissance de la zone euro est de 0,8%, comme au deuxième trimestre.

Parallèlement, Eurostat a confirmé sa précédente estimation d'inflation pour octobre, à seulement 0,4%, soit toujours loin de l'objectif que s'est fixé la Banque centrale européenne, à savoir un taux inférieur à mais proche de 2%.

La forte corrélation entre le glissement annuel de l'inflation (hors éléments volatils) et celui du PIB retardé peut laisser quelques craintes quant aux perspectives d'accélération de l'activité au sein de la zone euro.

Graphique de la croissance et l'inflation au sein de la zone euro depuis 2005 :

http://bit.ly/1pZCOlY

Ces craintes sont encore plus fortes si l'on prend en compte la corrélation entre les anticipations d'inflation à moyen terme au sein de la zone euro, mesurées par l'indicateur très surveillé par la BCE que constitue le taux de swap d'inflation à 5 ans dans 5 ans, et le cours du pétrole.

Graphique du cours du pétrole et des anticipations d'inflation à moyen terme :

http://bit.ly/1oWyIu3

Source :

* La zone euro évite la chute au troisième trimestre. Ecoweek. BNP Paribas. 14 novembre 2014 (Marc Joanny, édité par Dominique Rodriguez)