Les banques françaises ont dévoilé aujourd'hui le niveau de leur exposition à la dette souveraine de la Grèce, sur fond de craintes sur la santé financière de ce pays. BNP Paribas, qui a publié ce matin des résultats largement supérieurs aux attentes, a déclaré ne pas avoir d'exposition significative sur l'économie grecque. L'établissement a dit avoir une exposition limitée par rapport à sa taille sur la dette souveraine de la Grèce : 5 milliards d'euros environ, soit 0,4 % des engagements du groupe.

BNP Paribas affiche par ailleurs des engagements commerciaux « réduits » dans ce pays, avec environ 3 milliards d'euros, soit 0,2% des engagements du groupe. Un avis qui n'est pas partagé par Oddo : dans une note, le broker estime de cette exposition qu'on peut « difficilement la qualifier de marginale ».

Natixis a pour sa part chiffré son exposition totale à 882 millions d'euros. Dans le détail, a banque d'affaires dit être exposée au risque souverain à hauteur de 160 millions d'euros, aux banques à hauteur de 104 millions, et aux clientèles grecques à hauteur de 618 millions. Natixis précise que son exposition auprès de la clientèle grecque est principalement concentrée sur des financements de projets et des financements d'actifs dans le secteur maritime (461 millions d'euros). Par ailleurs, Natixis Assurances a une exposition nette de la participation des assurés de 72 millions d'euros au risque grec.

BPCE, la maison mère de Natixis, affiche une exposition globale à la Grèce de 2,1 milliards d'euros, dont 1,4 milliard sur la dette souveraine. L'exposition sur la seule dette souveraine représente 0,13% du total des actifs fin 2009, précise la banque.

Pour sa part, Société Générale a annoncé une exposition de 3 milliards d'euros à la dette souveraine grecque, soit 0,27% du total de ses actifs à fin mars.

Enfin, Crédit Agricole estime son exposition à la dette souveraine grecque à 850 millions d'euros (soit 0,05% du total de ses actifs), dont 600 millions pour sa filiale Emporiki.