Il faudra désormais qu'un coup bien plus important soit porté aux finances de BNP Paribas (>> BNP Paribas) pour que la banque soit éventuellement contrainte de suspendre les versements sur les obligations dites "coco" (contingent convertible bond, une forme d'obligations hybrides dont le versement du coupon dépend du respect par l'émetteur des exigences de fonds propres réglementaires), ce qui devrait soutenir l'ensemble du marché des titres "coco" dans la zone euro, estime Morgan Stanley.

La décision de L'Autorité bancaire européenne de scinder le "deuxième pilier" des contraintes prudentielles (Supervisory Review and Evaluation Procedure) appliquées aux banques dans le cadre du nouveau Mécanisme de surveillance unique, entre un seuil "exigé" et un seuil seulement "recommandé" revient à abaisser le taux minimal de capitaux propres "tier 1" de BNP Paribas à 8,7%, au lieu de 10% jusque-là. Pour Morgan Stanley, cette décision met en exergue un certain "pragmatisme réglementaire". De quoi soutenir certains titres convertibles de BNP Paribas, mais également de Crédit Agricole (>> Crédit Agricole), BBVA (>> Banco Bilbao Vizcaya Argentaria S.A.) et Banco Santander (>> Banco Santander, S.A.).

-Tasos Vossos, The Wall Street Journal

(Version française Guillaume Bayre) ed : LBO