La Commission, après avoir analysé l'impact de l'opération sur les marchés de l'automobile au niveau européen comme national, a conclu que ce rachat ne soulèverait pas de problèmes de concurrence.

PSA a annoncé en mars l'acquisition des activités d'Opel, la filiale européenne de General Motors, dans le cadre d'une opération qui valorise celles-ci à 2,2 milliards d'euros.

Le groupe français doit prendre le contrôle exclusif de l'ensemble d'Opel, l'opération comprenant l'acquisition des actifs et participations liés à Opel, donc les sites de la marque britannique Vauxhall, ainsi que la reprise par PSA et la banque BNP Paribas des activités de la filiale de financement de GM en Europe, GM Financial Europe.

PSA, dans la foulée de l'annonce de la Commission, a confirmé le calendrier de la transaction, avec une décision des autorités européennes de la concurrence attendue au second semestre pour la reprise de GM Financial Europe et une finalisation du rachat de l'ensemble des actifs d'Opel avant la fin 2017.

"C’est une étape importante qui est franchie aujourd’hui. Les équipes sont maintenant concentrées sur la réalisation des autres conditions nécessaires au closing, prévu avant la fin d’année", a déclaré Patrice Lucas, directeur des Programmes et de la Stratégie de PSA, cité dans un communiqué.

PSA compte récolter dès cette année les fruits des premières productions communes aux deux constructeurs. Il a ainsi présenté en juin son Citroën C3 Aircross, transformation en SUV du C3 Picasso, qui marque la production pour la première fois d'un modèle du groupe français dans une usine d'Opel, en Espagne.

La Commission a précisé que son enquête avait notamment montré que "l'entité fusionnée continuera à faire face à une forte concurrence de la part de constructeurs tels que Renault , Volkswagen , Daimler , Ford , Fiat et divers concurrents asiatiques", indique l'exécutif européen dans son communiqué.

"En ce qui concerne la fabrication et la vente de véhicules automobiles, les parts de marché combinées des deux sociétés sont relativement faibles sur tous les marchés concernés", note la CE.

"Les sociétés n'atteignent une part de marché combinée supérieure à 40% que sur deux marchés nationaux (Estonie et Portugal) pour les petits véhicules utilitaires, avec toutefois une augmentation inférieure à 5% sur chacun de ces marchés."

"En ce qui concerne les marchés de la distribution en gros et au détail, la Commission a écarté la possibilité que l'opération puisse avoir un effet préjudiciable en raison des différents canaux de distribution utilisés par PSA et Opel et de la présence de distributeurs, importateurs et détaillants indépendants."

(Dominique Rodriguez, édité par Jean-Michel Belot)

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Peugeot, General Motors Corporation