BNP Paribas (-4,09% à 46,81 euros) affiche la plus forte baisse du CAC 40 après avoir averti que l'environnement économique et réglementaire allait pénaliser sa performance, lors de la publication de ses résultats annuels. La banque a expliqué que les taux bas en Europe avaient un impact négatif sur les revenus générés par la banque de détail. Par rapport à son scénario de référence, la croissance économique est aussi plus faible que prévu, ce qui a un effet défavorable sur les volumes de crédit.

Les nouvelles taxes et réglementations devraient, elles, peser à hauteur de 500 millions d'euros sur le résultat net part du groupe en 2016, soit environ - 70 points de base sur la rentabilité des fonds propres. A cet horizon, BNP Paribas anticipait une rentabilité d'au moins 10%. La banque n'a pas pour autant abandonné formellement cet objectif. Elle s'attend par ailleurs à ce que cet impact se réduise à partir de 2017 en raison de la disparition de certaines taxes.

Ces perspectives pessimistes ont relégué à l'arrière plan ses résultats du quatrième trimestre. Entre octobre et décembre, la banque a réalisé un résultat net part du groupe de 1,3 milliard d'euros, à comparer avec 110 million d'euros à le même période en 2013. Sur l'ensemble de l'exercice, son bénéfice net s'élève à seulement 157 millions d'euros en raison des 9 milliards de dollars de pénalités infligées par les autorités américaines. En 2013, BNP Paribas avait généré un bénéfice net de 4,82 milliards d'euros.

Le produit net bancaire a pour sa part progressé de 7,2% à 10,15 milliards d'euros au quatrième trimestre et de 2% à 39,17 milliards d'euros en 2014.

Enfin, BNP Paribas a indiqué avoir fini l'année avec un ratio de fonds propres durs de 10,3%, stable sur un an malgré l'amende américaine.

(C.J)