Contexte
Les résultats des banques européennes ont été disparates au premier trimestre. Le maintien de la croissance en zone euro leur a généralement permis de bien résister grâce à une demande soutenue de nouveaux crédits. Les banques espagnoles, comme BBVA ou Santander, ont bénéficié d'une progression de leurs résultats. En Italie, les établissements bancaires ont poursuivi leur mutation. La première banque du pays, UniCredit, a affiché ses meilleurs résultats trimestriels depuis 2007, soit un bénéfice de 1,1 milliard d'euros, en hausse de 22,6%. Intesa a, elle, affiché son meilleur trimestre en dix ans. En France, Société Générale et BNP Paribas ont toutes deux souffert d'une moins bonne activité sur les marchés et d'effets de changes défavorables au premier trimestre. Société Générale a publié un recul de 2,8% de son produit net bancaire à 8,3 milliards d'euros. Quant à BNP Paribas, son bénéfice net au premier trimestre a chuté de 17% sur un an, pour atteindre 1,6 milliard d'euros. Dans le même temps son produit net bancaire s'est replié de 4,4%.
Perspectives et Enjeux
Les banques françaises vont devoir affronter un double défi selon l'agence de notation Standard & Poor's. Tout en devant accroître leur rentabilité, elles vont devoir opérer une transformation digitale exigeant des investissements importants. L'agence de notation estime néanmoins que leur force réside dans leur modèle d'activité diversifié qui leur permet de mieux résister et d'amortir l'impact de la faiblesse des taux d'intérêt, notamment dans la banque de détail. La conquête de nouveaux clients est un autre défi à relever par les établissements bancaires. Selon une étude du cabinet Bain & Company, les banques traditionnelles en France n'ont quasiment pas renforcé leur base de clientèle depuis 2015. Seules les banques en ligne ont pu capter de nouveaux clients, avec un taux de recrutement net moyen de 10,4% entre 2015 et 2017, soit 194.000 nouveaux clients par an.