par Noëlle Mennella

Pour 2010, le spécialiste du diagnostic in vitro vise une augmentation d'environ 7% de son chiffre d'affaires à devises et périmètres constants.

Stéphane Bancel, le directeur général du groupe, a également confirmé lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes que la marge opérationnelle dépasserait 17% en 2009.

Il a en outre répété que, jusqu'a 2012, BioMérieux tablait sur une croissance annuelle moyenne de ses ventes comprise entre 7% et 9% à change et périmètre constants.

Prié de commenter les perspectives de la société en matière de recherche et de développement, Stéphane Bancel a répondu que BioMérieux avait "beaucoup de projets" et que les investissements consacrés à ce poste devraient être "beaucoup plus importants" en 2010 qu'en 2009.

Le n°7 mondial du secteur a réalisé l'an dernier des ventes de 1.223 millions d'euros avec une croissance organique de 7,7%, dont 328 millions au quatrième trimestre.

Stéphane Bancel a précisé qu'en tenant compte des récents accords de développement de l'activité du groupe, son taux de croissance ressortait à 10,4%.

LA CHINE, SIXIÈME FILIALE

L'épidémie de grippe A(H1N1) a eu un impact favorable d'environ 18 millions d'euros sur les ventes de tests QuickVue Influenza et de systèmes NucliSENS easyMAG, soit 150 points de base de croissance organique, a précisé BioMérieux.

La transmission du virus de la grippe A a été active au cours du quatrième trimestre dans les régions de l'hémisphère nord mais l'activité du virus a désormais dépassé son pic dans la plupart des pays, a-t-il ajouté.

Ainsi, le groupe dit avoir constaté une diminution de l'impact de cette épidémie sur ses ventes à partir du mois de décembre.

En Europe, au Moyen-Orient et Afrique (57% du CA), les ventes ont augmenté de 5,8%, tandis qu'elles ont crû de 6,3% en Amérique du Nord (24% du CA), de 13% en Asie Pacifique (12% du CA) et de 20% en Amérique latine (7% du CA).

Stéphane Bancel a souligné que la Chine était devenue la sixième filiale du groupe et qu'elle continuait "sa trajectoire pour devenir une des filiales les plus importantes pour BioMérieux".

Commentant la situation financière de BioMérieux, il a noté que le "bonne génération de cash avait permis de terminer l'année quasiment sans dette au regard des fonds propres de la société".

Au 31 décembre 2009, l'endettement net de BioMérieux représentait deux millions d'euros et, à cette date, le groupe n'avait aucun tirage en cours sur le crédit syndiqué de 260 millions d'euros dont il dispose jusqu'en janvier 2013.

La famille Mérieux détient 60% du capital de BioMérieux. Aux cours actuels, la capitalisation boursière atteint 3,4 milliards d'euros.

Edité par Benoît Van Overstraeten et Benjamin Mallet