Santiago du Chili (awp/afp) - Le syndicat des travailleurs en grève d'Escondida au Chili, la plus grosse mine de cuivre au monde, a nié lundi avoir participé aux incidents de ce week-end sur le site, dénoncés par la direction.

Dans un communiqué envoyé dimanche, la direction d'Escondida, dont le principal actionnaire est l'anglo-australien BHP Billiton, a dénoncé l'expulsion samedi par 300 mineurs en grève de travailleurs sous-traitants qui se reposaient dans leur propre campement.

Le syndicat a rétorqué n'avoir connaissance que d'une "marche pacifique" vers ce campement mais a rejeté "les incidents rapportés par l'entreprise", selon le texte diffusé lundi.

Par ailleurs, la direction s'est plaint du contrôle effectué par les grévistes sur les accès au site. Le syndicat a répondu que ces contrôles visent à empêcher que des sous-traitants remplacent des grévistes.

Les quelque 2.500 mineurs en grève exigent une hausse des salaires de 7% et un bonus de 39.000 dollars, accusant aussi l'entreprise de vouloir réduire les salaires et les conditions contractuelles des nouvelles recrues.

Ils se disent prêts à poursuivre leur grève, entamée jeudi, pendant deux mois.

La direction rejette ces demandes et a paralysé l'activité du site pour 15 jours, constituant par ailleurs une commission chargée de protéger les installations et le personnel extérieur intervenant sur place (entretien, nettoyage...).

La mine Escondida produit environ 927.000 tonnes de métal rouge par an, soit 5% de l'offre mondiale.

afp/rp