Londres (awp/afp) - Le géant minier australien BHP a fait mercredi une nouvelle offre de rachat sur son rival britannique Anglo American, encore une fois rejetée par ce dernier qui a toutefois accepté de prolonger les discussions.

L'offre a été relevée à 38,6 milliards de livres (45,4 milliards d'euros), contre 34 milliards pour la précédente, refusée plus tôt en mai.

La nouvelle offre ne répond toutefois "pas aux attentes en matière de valeur" pour les actionnaires d'Anglo American, et le conseil d'administration l'a "rejetée à l'unanimité", a indiqué Stuart Chambers, président du groupe britannique, dans un communiqué.

Le dirigeant a notamment épinglé la "complexité significative" et les "risques" pour les actionnaires d'Anglo American d'une offre qui prévoit, comme précédemment, de se séparer de deux filiales sud-africaines d'Anglo American, l'activité de platine et celle de minerai de fer.

"Les multiples discussions avec l'équipe BHP n'ont pas encore permis de résoudre les préoccupations sur ces questions", mais "le CA est disposé à continuer de discuter avec BHP et ses conseillers sur ce sujet et a donc demandé une prolongation d'une semaine du délai" pour la formulation d'une offre ferme, jusqu'au 29 mai.

De son côté, BHP a assuré que "l'offre finale ne sera pas augmentée" sauf dans certains cas précis, et notamment si le CA d'Anglo American "annonce qu'il recommande ou a l'intention de recommander une offre" plus élevée.

L'action de BHP chutait de 3,54% à 2544,00 pence à la bourse de Londres peu après ces annonces, et celle d'Anglo prenait 0,86% à 1.710,00 pence.

L'offensive de BHP mise largement sur le fait de mettre la main sur les mines de cuivre d'Anglo American et donnerait naissance au principal producteur au monde de métal rouge, mais le groupe britannique compte bien capitaliser ces actifs pour son propre compte.

Anglo American avait ainsi annoncé la semaine dernière un projet de véritable big bang avec la scission de plusieurs activités dont le platine et les diamants en Afrique du Sud, après avoir fait fi de l'offre précédente de BHP.

afp/rp