Madrid (awp/afp) - La deuxième banque espagnole BBVA a vu son bénéfice net bondir au troisième trimestre de 46,4%, après la vente de BBVA Chili qui a compensé un impact négatif de l'hyperinflation en Argentine, a-t-elle annoncé mardi.

Le bénéfice net a atteint 1,67 milliard d'euros au troisième trimestre. A taux de change constant, sa croissance est de 70,5% sur un an, selon la banque.

Outre l'hyperinflation en Argentine -- qui a eu un impact négatif de 190 millions d'euros sur les chiffres trimestriels selon le communiqué --, les experts du secteur bancaire s'inquiétaient cet été des répercussions de l'effondrement de la lire en Turquie sur BBVA, qui détient 49,85% de la banque turque Garanti Bankasi.

Mais "malgré la situation difficile en Turquie et en Argentine, les résultats présentés aujourd'hui révèlent la force de notre modèle économique" fondé sur "la diversification géographique", a déclaré le PDG Carlos Torres Vila dans un communiqué, le groupe étant aussi présent en Espagne, au Mexique, aux Etats-Unis et dans d'autres marchés.

En Turquie, le bénéfice net sur neuf mois de BBVA a diminué de 14%, à taux de change actuel, mais il augmente de 18% à taux de change constant, a pointé le banque.

Et le ratio de fonds propres de BBVA, indicateur clef pour la solvabilité, a atteint 11,34% en septembre, en légère hausse sur un an.

Les résultats trimestriels ont également bénéficié de la vente le 6 juillet de BBVA Chili à Scotiabank, a précisé le groupe.

La banque a également vu son bénéfice net grimper de 25% au Mexique, son plus gros marché, même s'il a diminué en Espagne de 4%, son deuxième marché le plus important.

Le chiffres d'affaires global a atteint 4,26 milliards d'euros au troisième trimestre (-3,3% sur un an).

La banque a insisté sur son objectif de digitaliser son offre et revendique 26 millions de clients en ligne en septembre, soit une hausse de 23% par rapport à la même période en 2017.

Le taux de créances douteuses, c'est-à-dire la part de crédits accordés risquant de ne pas être remboursés, a diminué à 4,1% en septembre contre 4,4% en juin.

"C'est son plus bas niveau depuis juin 2012", s'est félicité le groupe.

Par ailleurs, BBVA a finalisé en octobre la vente au fonds d'investissement américain Cerberus d'une majorité de ses actifs immobiliers en Espagne, hérités de la crise de 2008 et considérés comme toxiques.

afp/jh