L'Italie a demandé à la Chine de pratiquer des achats importants de sa dette souveraine, écrit le Financial Times.

"Cela montre que les Chinois ne plaisantent pas lorsqu'il s'agit de s'attaquer aux tensions du marché", dit Robbert Van Batenburg (Louis Capital).

Avant cette nouvelle, qui a eu aussi pour effet de faire reculer le marché obligataire, les cours étaient bien orientés dans le rouge, affectés une fois de plus par les craintes que suscite la crise de la dette souveraine de la zone euro .

A quoi il fallait ajouter celles de voir Moody's déclasser les banques françaises.

La peur de voir la crise de la dette européenne avoir un impact sur le système bancaire américain n'en pèse pas moins lourdement sur Wall Street depuis des mois. De surcroit, le sommet ministériel du G7 le week-end dernier n'a pas donné lieu à de nouvelles initiatives pour doper la croissance.

"Les investisseurs américains sont confrontés à un barrage de mauvaises nouvelles provenant des marchés européens", commentait Andrew Wilkinson, analyste d'Interactive Brokers Group. Toutefois, ajoutait-il, "après une faiblesse du début sensible, les investisseurs semblent un peu moins préoccupés".

L'indice Dow Jones gagne 68,99 points (0,63%) à 11.061,12. L'indice Standard & Poor's prend 8,04 points (0,7%) à 1.162,27. Le Nasdaq Composite avance de 27,10 points (1,1%) à 2.495,09.

Un accord dans le secteur high tech avait déjà permis au Nasdaq de limiter ses pertes en cours de séance.

Les secteurs qui suivent de près le cycle économique ont diversement réagi au rebond tardif de la cote: l'indice des ressources naturelles finit encore sur une perte de 0,77% mais celui de l'énergie est parvenu à remonter et affiche un gain de 0,53%.

Aux high techs, NetLogic Microsystems a bondi de 50,8%, le spécialiste des puces mobiles Broadcom ayant convenu de le racheter pour 3,7 milliards de dollars.

Broadcom a cédé 1,14%. L'indice des semiconducteurs a pris 3,03%.

Cette fusion "montre que beaucoup d'actions sont sous-évaluées, d'un point de vue historique", dit Joseph Cangemi, directeur général de BNY ConvergEx Group.

Aux bancaires, Bank of America affiche un gain de 1,0%. La banque a annoncé lundi supprimer 30.000 emplois dans les années à venir, dans le but de réduire ses charges annuelles de cinq milliards de dollars d'ici 2014.

L'indice des financières, qui lui aussi avait visité le territoire négatif durant la plus grande partie de la journée, affiche en clôture un gain de 1,22%.

Aux valeurs toujours, McGraw-Hill Companies a gagné près de 4%, l'éditeur ayant annoncé son intention de se séparer en deux sociétés, l'une à l'international et l'autre à l'éducation.

Wilfrid Exbrayat pour le service français