Dans un avis financier, Unicaja a annoncé que son offre publique de vente (IPO), à destination des investisseurs institutionnels, porterait sur un montant maximal de 687,5 millions d'actions nouvelles proposées à un prix compris entre 1,1 et 1,4 euro.

Cette fourchette de prix valorise la banque entre 1,7 et 2,3 milliards d'euros.

La première cotation est prévue le 30 juin.

Le sauvetage la semaine dernière de Banco Popular, aux dépens de ses actionnaires et créanciers de second rang, avait fait craindre un report de l'IPO d'Unicaja, un établissement de taille modeste dont l'activité principale est l'octroi de prêts immobiliers dans les régions rurales d'Andalousie et de Castille-et-León.

Avec 56 milliards d'euros d'actifs, elle contrôle actuellement 2% des dépôts en Espagne.

L'introduction en Bourse d'Unicaja était une condition posée à la Commission européenne au rachat en 2014 de CEISS, banque plus petite qui avait bénéficié d'une aide publique.

La CE imposait que la cotation ait lieu avant le mois de mars au plus tard mais avait accordé un délai de grâce dont la durée n'avait pas été précisée.

Unicaja entend utiliser le produit de l'IPO pour rembourser cette aide publique de 604 millions d'euros et renforcer sa participation dans CEISS.

Avec l'offre publique de vente, les actuels actionnaires majoritaires, un groupe d'anciennes caisses d'épargne qui détiennent au total 86,5% du capital, pourraient être dilués sous 50% si la totalité des actions trouvent preneurs.

(Andrés González, Pamela Barbaglia et Jesús Aguado, Véronique Tison pour le service français)