ARM (+2,96% à 992,5 pence) enregistre l'une des plus fortes hausses de l'indice FTSE 100, dopé par des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Sur les trois premiers mois de l’année, le bénéfice imposable ajusté du concepteur britannique des puces présentes dans la majorité des smartphones a progressé de 14% à 137,5 millions de livres pour des ventes également en hausse de 14% à 398 millions de dollars (276,4 millions de livres en hausse de 22%). Les analystes interrogés par Reuters étaient un peu moins optimistes.

Dans le détail, le chiffre d'affaires tiré des licences a atteint 148,3 millions de dollars (+11%) et celui des royalties 215,7 millions de dollars (+17%). Les royalties sont enregistrées avec un trimestre de retard, elles représentent donc les ventes de puces du deuxième trimestre. La firme technologique britannique explique avoir bénéficié du succès de ses solutions pour les appareils haut de gamme et de ses solutions de dernière génération.

ARM Holding ne fabrique ni ne vend ses microprocesseurs, mais octroie des licences aux fabricants de produits mobiles. Des groupes comme Apple lui versent ensuite une redevance sur chaque produit vendu. Ce business model lui permet de dégager une marge opérationnelle élevée. Elle est ressortie à 48,6% en ce trimestre contre 51,7% un an plus tôt.

Tout en mentionnant le fait que les incertitudes macroéconomiques pourraient impacter le marché des semi-conducteurs, ARM a précisé qu'il anticipait un chiffre d'affaires exprimé en dollars conforme aux attentes.

ARM a publié ces bons résultats quelques heures après l'annonce par son concurrent Intel d'une vaste restructuration (12 000 postes seront supprimés) en raison de perspectives moins bonnes que prévu.

Alors que ce dernier veut limiter son exposition au marché des PC, ARM souhaite, lui, réduire sa dépendance à celui des smartphones qui arrive à saturation. Il ambitionne de gagner des parts de marché dans les puces pour serveurs, les infrastructures de réseaux et les objets connectés.