Un mouvement de grève dans les usines mexicaines du géant sidérurgique ArcelorMittal (MT.FR) entraîne une perte de production de l'ordre de 8.500 à 10.000 tonnes d'acier par jour, a déclaré le groupe.

Les membres du syndicat mexicain de la métallurgie et des mines se sont mis en grève vendredi et tiennent depuis un piquet de grève dans l'aciérie de Lázaro Cárdenas, sur la côte pacifique du Mexique, invoquant de "multiples infractions" à la convention collective. Bien que les autorités mexicaines aient déclaré la grève illégale, le syndicat poursuit son action en affirmant que la grève fait suite à des mois de discussions avec l'entreprise pour chercher à régler les désaccords.

"Les effets de ce blocage illégal se font déjà sentir", a déclaré ArcelorMittal dans un communiqué. Avec la perte de 8.500 à 10.000 tonnes de production d'acier chaque jour, "nous courons le risque important de perdre des clients en raison d'incertitudes, ce qui mettrait l'entreprise dans une situation encore plus critique compte tenu de la passe difficile que traverse le secteur."

ArcelorMittal est l'un des principaux sidérurgistes du Mexique. Selon les dernières données disponibles, le groupe a produit 3,9 millions de tonnes d'acier dans ce pays en 2014.

Selon Ricardo Torres, secrétaire général de la section locale du syndicat à Lázaro Cárdenas, le groupe refuse de combler les postes vacants et a laissé partir les salariés à temps partiel qui couvraient les absences, ce qui laisse une charge de travail plus importante aux employés toujours en poste et menace leur sécurité.

"La société affirme qu'elle doit réduire les coûts et les dépenses, et le nombre de salariés a diminué", a expliqué Ricardo Torres.

Les représentants d'ArcelorMittal au Mexique et un porte-parole du ministère mexicain du Travail n'étaient pas disponibles mardi soir pour apporter un commentaire.

-Anthony Harrup, The Wall Street Journal

(Version française Valérie Venck) ed : MYJ