* En Europe, le CAC 40 a gagné 1,24% et le Stoxx 600 0,81%
* Record du Nasdaq et du S&P 500 à mi-séance avant un jour férié
* L'activité du secteur privé ralentit en zone euro et aux USA
* Le marché de l'emploi aux Etats-Unis s'affaiblit avant le rapport officiel
* Les rendements obligataires des deux côtés de l'Atlantique reculent
par Claude Chendjou
PARIS, 3 juillet (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en
hausse mercredi, tandis qu'à Wall Street le S&P 500 et le Nasdaq ont inscrit un
record à la faveur de la publication d'indicateurs macroéconomiques en Europe et
aux Etats-Unis plaidant pour une baisse des taux d'intérêt, ce qui fait reculer
les rendements obligataires.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 1,24% à 7.632,08 points,
rebondissant d'une perte de 0,30% mardi. Le Footsie britannique a avancé
de 0,61% et le Dax allemand a gagné 1,19%.
L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 1,26% et le FTSEurofirst
300 de 0,74%. Le Stoxx 600 a pris 0,81%, soutenu
essentiellement par les banques (+1,36%) et les nouvelles technologies
(+1,77%).
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,22%, mais
le Standard & Poor's 500 avance de 0,29% et le Nasdaq de 0,63%
avec notamment Tesla qui prend 5,22% après avoir gagné plus de 10%
mardi. Le Nasdaq a inscrit un nouveau record en séance à 18.144,855 points et le
S&P 500 a enfoncé le seuil des 5.500 points, touchant lui aussi un niveau inédit
à 5.525,65 points.
Les PMI services en Europe et aux Etats-Unis ont montré un ralentissement de
l'activité en juin, tandis que le marché de l'emploi américain a témoigné d'une
faiblesse inattendue, ce qui a provoqué une forte détente sur les taux des deux
côtés de l'Atlantique.
La séance a cependant été particulière avec des volumes réduits, Wall Street
devant fermer ce mercredi trois heures plus tôt et marquer une pause jeudi pour
l'"Independence Day", avant de rouvrir vendredi avec la publication du rapport
officiel sur l'emploi.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le secteur privé aux Etats-Unis a créé moins d'emplois qu'attendu en juin,
avec 150.000 créations de postes, montre l'enquête mensuelle du cabinet ADP.
Les inscriptions au chômage ont augmenté aux Etats-Unis lors de la semaine
au 29 juin, à 238.000 contre 234.000 (révisé) la semaine précédente.
L'activité du secteur des services aux Etats-Unis est tombée en juin à son
plus bas niveau depuis quatre ans, avec un indice à 48,8, laissant présager une
perte de dynamisme de l'économie à la fin du deuxième trimestre.
Les prix à la production en zone euro ont reculé un peu plus rapidement que
prévu en mai, de 0,2% sur un mois et de 4,2% sur un an, selon les données
publiées par Eurostat.
La croissance de l'activité dans le privé en zone euro a fortement
ralenti en juin, avec un indice PMI composite à 50,9.
L'activité du secteur tertiaire britannique a décéléré en juin, à 52,1, son
plus bas niveau depuis novembre, contre 52,9 en mai, selon les résultats de
l'enquête PMI de S&P Global/CIPS UK.
VALEURS EN EUROPE
Eurofins a pris 0,79% après avoir réfuté mercredi une nouvelle
fois les allégations de malversations financières portées par Muddy Waters.
JD Sports a perdu 3,99%, Barclays étant passé à "sous-pondération"
sur le titre en raison des craintes sur la forte dépendance du groupe à l'égard
de Nike.
Volkswagen s'est octroyé 0,71% malgré le démenti apporté par le
constructeur américain de véhicules électriques Rivian sur une
extension de leur partenariat.
Lufthansa a fini sur un gain de 3,1%, profitant de l'approbation
par la Commission européenne d'une prise de participation de 41% du groupe
allemand dans la compagnie aérienne italienne ITA Airways pour 325 millions
d'euros.
Rheinmetall a gagné 4,82%, le journal Handelsblatt ayant rapporté
que l'Italie prévoit d'acheter des centaines de chars au groupe allemand de
défense pour environ 20 milliards d'euros.
Maersk a avancé de 3,75% après l'annonce par le groupe de la
cession de son fournisseur de services maritimes offshore Maersk Supply Service
au groupe norvégien DOF (5,7927%) pour 1,11 milliard de dollars.
CHANGES
Le dollar recule mercredi de 0,42% face à un panier de devises de référence
à un plus bas de trois semaines.
L'euro s'affiche à 1,0797 dollar (+0,49%), remontant à un sommet de
trois semaines. Le gouverneur de la banque centrale de Slovénie, Bostjan Vasle,
a déclaré mercredi que la BCE ne devait pas se précipiter sur la prochaine
baisse des taux, estimant que de nombreux risques pourraient encore faire
dérailler le processus de désinflation en zone euro.
La livre sterling progresse de 0,61%, à 1,2761 dollar, à la veille
des élections législatives britanniques qui devraient se traduire par une nette
victoire de l'opposition travailliste.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans a cédé en clôture 8,5
points de base, à 2,561%, tandis que son équivalent français a
reflué de cinq points, à 3,249%. L'écart de rendement (spread) entre ces deux
obligations est redescendu à 68,75 points, le niveau le plus
étroit en une semaine. Les investisseurs ont salué les nombreux désistements de
candidatures pour faire barrage à l'extrême droite pour le second tour des
élections législatives en France.
Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans chute
d'environ huit points de base, à 4,3587%, alors que le marché table sur des
baisses de taux de 45 points de base de la part de la Fed d'ici la fin de
l'année.
PÉTROLE
Les cours pétroliers, qui ont touché mardi leur plus haut niveau depuis
avril en raison de l'ouragan Beryl qui menace les approvisionnements, continuent
de progresser mercredi: le Brent prend 0,16% à 86,38 dollars le baril et
le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,18% à 82,96
dollars .
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(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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