Alten SA (ATE.FR) s'estime en mesure de dégager une croissance organique d'au moins 5% en 2012 et veut maintenir une marge opérationnelle supérieure à 10% cette année, a déclaré son PDG mercredi, pendant la présentation des résultats annuels du groupe d'ingénierie et de conseil en technologies.

"La croissance organique sera d'au moins 5% à 6%" grâce aux effectifs recrutés l'année dernière", a affirmé Simon Azoulay, le patron du spécialiste de la recherche et développement externalisée. En fonction des recrutements à venir, Alten est susceptible de mettre ultérieurement à jour cette prévision, a précisé le responsable.

Le groupe Alten vise en outre un maintien de sa marge opérationnelle cette année grâce à sa progression à l'international, où il n'observe pas les pressions sur les prix qui pèsent sur sa rentabilité en France, un marché désormais plus mûr. Alten réalise un tiers de son chiffre d'affaires hors de France, essentiellement en Europe.

"L'international pourrait contribuer à préserver des marges à deux chiffres en 2012", a affirmé Simon Azoulay, le fondateur et principal actionnaire du groupe avec près de 31,7% du capital et environ 47,1% des droits de vote.

Alten a annoncé mercredi une marge opérationnelle courante avant stock-options - dite d'activité - stable à 10,2% du chiffre d'affaires. Le résultat opérationnel correspondant a progressé de 16% en 2011, à 108,3 millions d'euros.

"En France, la logique des clients est de faire baisser les prix, et nos concurrents tendent à se laisser faire", s'est désolé le dirigeant. "Nous ne sommes pas très optimistes sur les marges en France" où "à terme, un point de marge pourrait être perdu", a déclaré Simon Azoulay.

En 2011, Alten a dégagé une marge opérationnelle d'activité de 8,8% en France, contre 9,8% un an plus tôt. Ce repli a été compensé par la progression de la marge opérationnelle d'activité à l'international, où elle est ressortie à 11,7% contre 10,1%. Avec toutefois de nettes disparités, puisqu'elle atteint 15% dans certains pays du Nord, mais n'est que de 6% en Espagne, où le groupe est exposé aux commandes du secteur public.

Alten a fait de la croissance externe à l'international un objectif, mais le groupe a dû se contenter de petites acquisitions ciblées faute de proies de plus grande envergure. Le groupe a pourtant les moyens de ses ambitions, avec une trésorerie nette de 44,1 millions d'euros à la fin de l'exercice 2011.

"La croissance externe reste une déception", a convenu Simon Azoulay. Alten reste cependant à l'affût d'acquisitions. Le groupe a récemment rappelé qu'il cherche à réaliser des acquisitions notamment en Allemagne, où le marché présente un fort potentiel grâce à des budgets en recherche et développement supérieurs et à une plus faible pénétration de la R&D externalisée.

Alten a annoncé mercredi un résultat net en hausse de 11% à 59,5 millions d'euros malgré une hausse progression de 16,3% à près de 1,07 milliard d'euros, en raison d'éléments exceptionnels comme des coûts de restructuration ou des dépréciations.

- Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@dowjones.com