L'intérêt de plus en plus vraisemblable au fil des heures de General Electric pour Alstom a fait réagir en haut lieu. Il a aussi entraîné la suspension de la cotation du titre du groupe industriel français, lequel avait bondi de près de 11% hier. Interrogée par AOF, l'AMF a confirmé avoir demandé cette suspension, dans l'attente de la publication d'un communiqué d'Alstom, dont le conseil d'administration doit se réunir cet après-midi.

"Le gouvernement travaille à d'autres solutions et éventualités que celles imaginées seules et sans que le gouvernement n'en ait été informé par Alstom", a commenté ce matin le nouveau ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, interrogé par nos confrères du Monde et qui a indiqué avoir rencontré Patrick Kron, PDG d'Alstom. Des propos qui rejoignent ceux du Premier ministre Manuel Valls, qui avait déclaré hier que, "comme pour tous les grands groupes français, (le gouvernement est) attentif aux emplois, aux technologies et aux centres de décision".

Actionnaire d'Alstom à hauteur de 29,33%, Bouygues avait réagi hier à l'information relayée par Bloomberg sur la base d'une source au fait du dossier selon laquelle le conglomérat américain General Electric projetterait de racheter Alstom pour 13 milliards de dollars. Le groupe diversifié s'était borné à soutenir les choix d'Alstom, dont il est entré au capital en 2006. Le principal intéressé avait, lui, indiqué n'être informé "d'aucun projet d'offre publique" le concernant.

Reste maintenant à connaître la teneur du communiqué qu'il devrait diffuser aujourd'hui et quelle(s) division(s) il pourrait céder à General Electric.

(G.D)