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Le journal Les Echos a avancé ce lundi que l'Etat français serait sur le point d'accorder une aide de 5 milliards d'euros pour soutenir les ventes du groupe d'aéronautique Airbus, filiale d'EADS. 'Pour aider ses clients à honorer leurs engagements d'achats vis-à-vis d'Airbus, le gouvernement prévoit d'injecter prochainement cinq milliards d'euros dans le circuit bancaire, par le canal de la Société de financement de l'économie française (SFEF)', explique le quotidien économique.

Le plan d'aide consisterait à 'trouver des crédits relais pour empêcher les compagnies aériennes de se désister en invoquant la difficulté à lever des fonds', selon Les Echos. Les banques qui seraient concernées 'pour aider les clients d'Airbus et (…) EADS' seraient, entre autres, 'Calyon (Crédit Agricole), BNP Paribas, Société Générale et Natixis', croit savoir le journal.

'Il y a bien un projet de prêter 5 milliards d'euros aux banques pour financer les contrats Airbus', aurait révélé une source, citée par Reuters, dans l'entourage du cabinet du ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

Pour expliquer ce besoin d'aide, Les Echos rappellent que 'la quasi-totalité des achats d'avions se fait à crédit, aucune compagnie n'ayant les moyens de régler cash des appareils (…). En moyenne, 40 % du financement d'un achat d'avion proviennent ainsi des banques'. D'où la nécessité d'injecter dans le système bancaire pour permettre des prêts, selon Les Echos.

'Les 5 milliards d'euros de crédit semblent donc à la hauteur de la situation à court terme. Mais si la crise venait à durer, le pactole de l'Etat serait vite épuisé. Par ailleurs, les avionneurs n'éviteront pas pour autant des annulations de la part de compagnies en faillite', averti cependant le quotidien économique.

'Nous visons 300 à 400 commandes brutes cette année', après 900 en 2008, anticipe John Leahy, directeur commercial du constructeur aéronautique.

Dimanche dernier, lors du Global Competitiveness Forum de Ryad, Thomas Enders, dirigeant d'Airbus, a affirmé que les commandes d'avions pourraient chuter 'de 50% à 60% en 2009 par rapport à 2008 du fait de la crise économique et financière'. 'Nous luttons pour trouver des financements pour nos clients', a-t-il souligné.

C.L.

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