Accor, qui gère des chaînes haut de gamme comme Raffles et Sofitel ainsi que des marques économiques comme Ibis, a déclaré mardi qu'il allait réduire ses coûts de 17% par rapport à 2019, après que des mesures de verrouillage et des fermetures de frontières pour lutter contre la pandémie de COVID-19 ont entamé son activité.

Il devra dépenser environ 300 millions d'euros pour mettre en œuvre ce plan, a déclaré le directeur financier Jean-Jacques Morin après qu'Accor a indiqué avoir basculé dans une perte avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement de 227 millions d'euros au premier semestre, contre un EBITDA de 375 millions d'euros un an plus tôt.

"Il est difficile de mettre en œuvre des mesures de réduction des coûts dans notre secteur sans que cela ait un effet sur le personnel", a ajouté M. Morin.

Accor, qui exploite plus de 5 000 hôtels dans 111 pays, ne pouvait pas encore préciser où se feraient les suppressions d'emplois, a-t-il dit. Il a précisé que la société employait 18 000 personnes au niveau du siège social.

Les revenus du tourisme mondial devraient chuter jusqu'à 3 300 milliards de dollars en raison des restrictions liées au coronavirus, prévoit une étude de l'ONU, sur la base du scénario le plus pessimiste pour le secteur, avec des mesures de confinement durant 12 mois.

Accor a toutefois déclaré que 81% de ses hôtels étaient désormais ouverts et qu'il disposait d'une solide position de liquidité de plus de 4 milliards d'euros à la fin du mois de juin.

Dans une interview accordée au Financial Times, Sébastien Bazin, directeur général d'Accor, a déclaré qu'Accor se rapprochait d'un accord pour reprendre les contrats d'une centaine d'hôtels Travelodge, ce qui impliquerait qu'Accor prenne une participation de 10 % dans une nouvelle entité ad hoc qui serait détenue majoritairement par les propriétaires des Travelodge.

"Accor est en bonne position pour tirer parti des actifs en difficulté à la suite du coronavirus", a-t-il déclaré au journal.