Âgé de 46 ans, Marc Simoncini est surtout connu pour avoir fondé Meetic, en novembre 2001. Introduit en bourse en 2005, le site de rencontres en ligne affiche aujourd'hui 472 millions d'euros de capitalisation boursière. Son fondateur, qui détient encore 23% du capital, a réussi le rapprochement avec son homologue américain Match.com, propriété du magnat Barry Diller.

Outre Meetic, Marc Simoncini a par le passé investi dans plusieurs sites comme Cashstore.fr, Zilok.com ou Prestigium.com. Plus récemment, le fondateur de Meetic a créé son propre fonds, baptisé Jaina Capital, du nom d'une île au Mexique, et dont l'objectif est d'investir dans six ou sept projets Internet ou high-tech.

Son premier investissement de l'année vient d'être révélé par Les Echos (04/02). Ce sera AppsFire, une start up lancée l'an dernier par Ouriel Ohayon et Yann Lechelle. Son principe ? La recommandation d'applications pour iPhone.

Aux côtés de Xavier Niel dans le projet Appsfire
« Un truc de fou », s'enthousiasme Marc Simoncini : l'outil, à télécharger sur Mac ou PC, scanne iTunes à la recherche des applications iPhone de l'utilisateur. Celui-ci sélectionne celles qu'il désire partager. L'outil crée alors une page sur Appsfire.com, qui présente ces applications et permet de les partager, notamment sur réseaux sociaux. Appsfire renvoie ensuite directement sur la page de téléchargement du service sur iTunes.

Marc Simoncini a été suivi par autres investisseurs dans ce projet : Xavier Niel (Free), Jacques-Antoine Granjon (Vente-privee.com) et Jean-David Blanc (Allo Ciné), entre autres, auraient permis à AppsFire de lever plusieurs dizaines de millions d'euros. « On se repasse les beaux draps entre potes », confie Marc Simoncini. Celui-ci a également d'autres projets en tête.

« Mon métier, c'est de prendre plus de risques qu'un fonds d'investissement classique. Je compte bien souffler quelques jolis dossiers aux banquiers », souligne-t-il dans Les Echos, avant de confier qu'il réfléchit à un nouveau concept d'opérateur télécoms totalement « disruptif ». L'investisseur voit également d'un bon œil le lancement de l'iPad, qui permet d'accéder à des millions d'applications.

Il compte d'ailleurs acheter des actions Apple, « même si elles sont chères, car un jour le titre sera à 500 dollars... ».