Kenneth Griffin fustige la course à la dépense de l’administration Obama
Le patron du hedge fund Citadel, parlant au nom de tous les acteurs du secteur, déplore que les pouvoirs publics refusent de les entendre. Kenneth Griffin pointe principalement la dé-pense budgétaire américaine, jugée démesurée, alors qu’il fondait de grands espoirs dans le mandat de d’administration Obama pour plus de discipline.
Pourtant, en 2008, le patron de Citadel (11 milliards de dollars sous gestion) attendait beau-coup du mandat de Barack Obama et d’un retour à une discipline budgétaire qui avait cours sous Bill Clinton. Las, les gérants de fonds spéculatifs ont vite été déçus et s’inquiètent dé-sormais de « l’instabilité fiscale » qui sévit outre-Atlantique. Selon Griffin, les gérants auraient apprécié de voir le Président Obama initier le changement, car la nation a un besoin urgent de réécrire son « contrat social », à travers un budget enfin équilibré.
David Axelrod, ancien conseiller à la Maison-Blanche, présent à Las Vegas, a reconnu la « responsabilité » de Washington vis-à-vis des générations futures. Mais la crise financière, la plus grave depuis celle de 1929, est passée par là, rendant inévitable de relancer la consommation des ménages, d’où une discipline budgétaire qui s’est relâchée, a-t-il expliqué. Un programme d’assouplissement quantitatif a donc été engagé par la Fed, « cela devait être fait afin de stabiliser notre économie », a plaidé Axelrod.
Kenneth Griffin n’est pas le premier ni le seul à fustiger la dérive budgétaire américaine. En novembre dernier, un autre gérant de hedge fund bien connu de cette rubrique, David Einhorn, avait lui aussi fustigé la course à la dette de la Banque centrale américaine. A terme, selon lui, cette politique va renchérir les matières premières et installer une inflation durable. Pour rappel, près de 800 milliards de dollars ont récemment été injectés dans l’économie américaine pour relancer la consommation.