Venu à la rescousse d’E*Trade fin 2007, Citadel avait injecté à l’époque près de 2,5 milliards de dollars (en cash) pour sauver le courtier en ligne, fortement impacté par la crise des subprimes. Le fonds dirigé par Ken Griffin, qui siège au board d’E*Trade depuis un peu plus d’un an, détient 9,8% du courtier, une participation en baisse depuis plusieurs mois (lire article : Kenneth Griffin se désengage progressivement de la plateforme de courtage E*Trade).

Mais Citadel Equity Fund Ltd ne peut que constater que le courtier n’a jamais réellement redécollé. Son titre a inexorablement fondu depuis mi-2007 (-90% selon Reuters), l’action s’inscrivant en recul de 7% depuis le début de l’année. Agacé des « pertes catastrophiques » d’E*Trade, son actionnaire majoritaire passe maintenant à l’action.

Deux anciens dirigeants sacrifiés
Citadel demande la tenue d’une réunion extraordinaire des actionnaires pour valider le recours à une banque d’affaires, qui serait chargée d’étudier toutes les options stratégiques pour E*Trade, y compris sa cession. Le fonds alternatif demande également le départ de deux dirigeants historiques du courtier, Michael Parks et Donna Weaver, note Les Echos.

Visiblement pressé, le fonds de Ken Griffin menace d’organiser lui-même cette réunion d’actionnaires si le courtier ne s’y attelle pas rapidement. Les marchés ont bien accueilli les considérations de Citadel, l’action E*Trade s’envolant de plus de 14% le 21 juillet en séance.