Depuis son île de New Providence, dans les Bahamas, le milliardaire britannique Joseph C. Lewis ne fait toujours pas de déclaration, ce qui ne l'empêche pas de bien se porter. Selon son site internet, sa holding Tavistock Group détient des participations dans 170 entreprises de par le monde. Depuis aujourd'hui, elles sont 171.

En effet, celui que Forbes classe en 2007 au 369ème rang des hommes les plus riches du monde, avec 2,5 milliards de dollars de fortune personnelle, vient de s'inviter au capital de la banque d'affaires américaine Bear Stearns. Selon la SEC, Lewis s'est porté acquéreur de 7% environ du capital de la banque, soit 8,1 millions d'actions acquises pour une somme de 860,4 millions de dollars. Dans cette opération, cinq sociétés bahaméennes Aquarian Investments ont été utilisées.

Bear Stearns a été l'une des premières banques US à subir le contrecoup de la crise des « subprimes », dont elle est l'une des principales victimes. La preuve : sa capitalisation boursière a fondu de plus d'un tiers depuis le premier janvier. C'est donc à bon compte que Joseph Lewis est entré sur la valeur bancaire.

Né dans un appartement surplombant un pub dans l'East End de Londres, Lewis a maintenant 70 ans. Tavistock, sa holding principale, collectionne toutes sortes d'investissements : des résidences de luxe aux quatre coins de la planète, notamment en Patagonie, des clubs de football, des actions dans le constructeur automobile haut de gamme Bristol Cars, dans la société de génie génétique Ambrx et des parts dans le fabricant d'articles de sports Puma.

Puma, que PPR est en train de racheter par appartement. Voilà qui rappelle un autre épisode de la vie de Lewis, lorsqu'en 1998 il avait amassé jusqu'à 30% de la maison de vente aux enchères Christie's, avant de vendre le tout à François Pinault, le premier « P » de « PPR ».


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