par Mimosa Spencer

PARIS, 25 juillet (Reuters) - Les ventes de LVMH , numéro un mondial du luxe, ont augmenté de 17% au deuxième trimestre, le rebond en Asie ayant contribué à compenser le déclin aux Etats-Unis où l'inflation et les turbulences économiques ont entamé la demande pour les produits haut de gamme.

Le groupe français, qui possède 75 marques, dont Louis Vuitton et Dior ainsi que le cognac Hennessy et le joaillier Tiffany, a annoncé mardi avoir réalisé sur la période avril-juin un chiffre d'affaires de 21,21 milliards d'euros.

Cette croissance de 17% des ventes dépasse légèrement le consensus qui ressortait à 16%, selon les données de Visible Alpha.

"On est très satisfait du rebond en Chine", a déclaré aux journalistes Jean-Jacques Guiony, le directeur financier de LVMH.

La Chine représente la majeure partie des ventes en Asie.

L'Asie - hors Japon - a enregistré au deuxième trimestre une croissance de 34% en rythme annuel, alors que les restrictions sanitaires liées au COVID ont pesé l'an dernier sur les ventes et vidé les boutiques.

LVMH s'est abstenu de donner des perspectives pour le reste de l'année.

Le rythme de la reprise chinoise et les perspectives de croissance sont devenus un sujet de discussion majeur pour les investisseurs, après que la déception suscitée par les perspectives prudentes de Richemont pour le marché chinois a fait reculer le cours de l'action du groupe suisse, entraînant dans sa chute d'autres valeurs du secteur du luxe.

"L'ambiance mondiale n'est pas dans le 'revenge buying' qu'on a connu en 2021 et 2022, donc on parle de normalisation plutôt que d'autre chose", a dit Jean-Jacques Guiony.

La division mode et maroquinerie, qui abrite Vuitton et Dior, a pour sa part enregistré au deuxième trimestre une croissance de 21%, légèrement supérieure aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 20% selon le consensus de Visible Alpha. (Reportage Mimosa Spencer, version française Diana Mandiá, édité par Jean Terzian)