PARIS (Reuters) - Le géant du luxe LVMH monte mercredi en Bourse de Paris après avoir fait état d'une croissance des ventes au-dessus des attentes au troisième trimestre malgré un contexte économique dégradé.

Le chiffre d'affaires du propriétaire de Louis Vuitton et Dior s'est élevé à 19,76 milliards d'euros sur la période juillet-septembre, soit une croissance organique de 19% sur un an, alors que le consensus de Visible Alpha cité par UBS tablait sur une croissance de 13%.

A 11h25, l'action LVMH avançait de 2,90% à 628,2 euros, en tête du CAC 40. Dans son sillage, les concurrents Hermès et Kering progressaient respectivement de 2,66% et de 0,97%.

Le groupe français apaise les craintes concernant un ralentissement de la demande dans le secteur du luxe, les clients américains ayant profité de la vigueur du dollar et ses activités en Chine ayant montré des signes d'amélioration.

"Les résultats de LVMH au troisième trimestre vont probablement rassurer sur le comportement du consommateur haut de gamme à l'approche des fêtes de fin d'année", a déclaré Thomas Chauvet chez Citi.

Certains analystes craignent que le secteur du luxe soit affecté par la détérioration des conditions macroéconomiques au quatrième trimestre et en 2023, mais le numéro un mondial du luxe s'est montré optimiste dans la capacité de résistance de sa clientèle fortunée.

"Le luxe n'est pas représentatif de l'économie générale", a déclaré Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH, lors de la conférence téléphonique qui a suivi la publication des résultats.

Jean-Jacques Guiony a ajouté n'avoir perçu aucun signe de sous-performance des catégories de produits plus abordables, suivies de près pour tout signe de ralentissement. Les analystes sont en effet attentifs à ces articles qui constituent un point d'entrée pour les jeunes consommateurs alors que ces derniers pourraient être davantage pénalisés par l'inflation que les grandes fortunes.

Le directeur financier a souligné une solide performance de l'activité des montres et une préférence des clients pour les bijoux en or, plutôt qu'en argent, chez Tiffany & Co.

(Mimosa Spencer, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Stéphane Brosse)