MILAN, 4 avril (Reuters) - Le cabinet de conseil Institutional Shareholder Services (ISS) recommande aux actionnaires de Stellantis de voter en faveur de la rémunération du directeur général Carlos Tavares, après que celui-ci a revu son salaire à la baisse, montre un document consulté mardi par Reuters.

Cette recommandation a été effectuée dans un rapport communiqué en amont de l'assemblée générale des actionnaires du groupe automobile, lesquels avaient rejeté l'an dernier le niveau de rémunération de Carlos Tavares.

D'après des informations communiquées cette année par Stellantis, le directeur général du troisième groupe automobile mondial a perçu l'an dernier un total de 14,9 millions d'euros, soit une baisse de 14% par rapport à sa rémunération en 2021.

ISS a estimé dans son rapport que la rémunération de Carlos Tavares était conforme aux pratiques au marché, même si la firme a exprimé des préoccupations, notamment à propos d'un "manque de clarté sur les principaux avantages" alloués au directeur général et au président de Stellantis, John Elkann.

Il est prévu que les actionnaires se prononcent sur la nouvelle grille de rémunération lors de l'assemblée organisée le 13 avril pour approuver les résultats de l'an dernier.

Les actionnaires de Stellantis s'étaient opposés en 2022 à l'enveloppe de rémunération proposée pour la direction du groupe, dont celle de Carlos Tavares qui avait suscité une controverse en France, en pleine campagne pour l'élection présidentielle.

Ce sujet reste sensible dans l'Hexagone, désormais en pleine crise du pouvoir d'achat et des retraites, mais Stellantis, qui avait promis de tenir compte du vote négatif, a cherché à clarifier cette année la présentation des éléments de rémunération.

Le groupe a insisté notamment sur le fait que Carlos Tavares ne toucherait pas à nouveau la prime exceptionnelle de 1,7 million d'euros liée à la fusion PSA-FCA, qui a donné naissance à Stellantis. (Reportage Giulio Piovaccari, avec Gilles Guillaume à Paris; version française Jean Terzian, édité par Bertrand Boucey)