L'indice Dow Jones a fini sur un gain de 0,77% ou 67,79 points à 8.915,94 points, tandis que le Standard & Poor's 500 prenait 0,36% ou 3,45 points à 954,58 points et que le Nasdaq Composite s'avançait de 0,36% également ou 6,91 points à 1.916,20 points.

Les grands indices boursiers ont hésité entre hausse et baisse au gré des informations distillées au fil de la séance. Les résultats de Merck ont rassuré mais le marché s'est mis à douter quand Caterpillar a indiqué que le troisième trimestre pourrait être difficile.

En outre, le président de la Réserve fédérale des Etats-Unis Ben Bernanke a déclaré devant une commission du Congrès que la montée du chômage, la baisse des prix dans l'immobilier résidentiel et des conditions de crédit resserrées étaient de nature à peser sur la consommation des ménages, moteur de l'économie américaine et des résultats des entreprises.

"Quelques indicateurs économiques et des résultats positifs peuvent susciter l'euphorie, mais il faut voir comment cela va se comporter sur le long terme", commente Stephen Carl, chez The Williams Capital Group à New York.

"Je pense qu'il y a de petites prises de bénéfices en ce moment, on va traverser l'été et voir comment sortent le reste des résultats du deuxième trimestre, pour pouvoir ensuite établir ce qui va se passer après cela", ajoute-t-il.

Le spécialiste des véhicules de chantier Caterpillar a bondi de 7,67% à 39,46 dollars après avoir publié un bénéfice trimestriel supérieur au consensus et relevé sa prévision de résultat pour l'ensemble de l'année.

La valeur a clôturé en deçà de ses plus hauts du jour, après que le groupe a prévenu qu'il s'attendait à un troisième trimestre difficile et qu'il comptait mettre au chômage technique certaines de ses usines au cours de la période.

COCA-COLA À LA PEINE

Le groupe pharmaceutique Merck s'est adjugé 6,12% à 29,65 dollars après avoir battu le consensus.

L'indice des pharmaceutiques a gagné 1,59%.

A contrario, Coca-Cola a perdu 1,33% à 50,35 dollars. Le producteur de boissons a annoncé un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, mais le marché n'a pas apprécié le chiffre d'affaires, plus faible qu'attendu.

Texas Instruments a cédé 2,3% à 23,07 dollars. Le fabricant de puces pour téléphones mobiles a fait état lundi soir après la clôture d'une baisse de 56% de son bénéfice trimestriel, sur fond de recul de la demande de semi-conducteurs.

Le spécialiste du crédit CIT a chuté de 22% à 98 cents après avoir prévenu mardi qu'il pourrait devoir déposer son bilan en cas d'échec de l'offre sur ses titres de créances.

Apple, qui devait publier ses résultats après la clôture, a fini en repli de 0,86% à 151,60 dollars.

En baisse également, United Technologies a fini en repli de 1,82% à 53,97 dollars. Le groupe diversifié (hélicoptères, climatiseurs, ascenseurs) a fait état d'une chute de 23% de son résultat trimestriel et a abaissé ses perspectives pour 2009.

Les agences de notation financières ont été à la peine. Moody's et McGraw-Hill, qui détient Standard & Poor's, ont perdu respectivement 6,29% et 1,45%. Le Trésor a adressé un projet de loi au Congrès visant à réduire le pouvoir des agences de notation.

Egalement délaissées, les banques régionales Regions Financial et Comerica, ont chuté respectivement 15,35% et 10,12% après avoir fait état de pertes au deuxième trimestre. La détérioration du marché de l'immobilier commercial s'est traduite par une montée des prêts non performants.

L'indice bancaire KBW a perdu 3,1%.

Gwénaelle Barzic et Danielle Rouquié