* En Europe, le CAC 40 gagné 1,39% et le Stoxx 600 1,34%

* Wall Street dans le vert à mi-séance avec "l'immo" et la "tech"

* L'inflation aux Etats-Unis ralentit plus que prévu en octobre

* Les rendements obligataires en zone euro à un creux de deux mois

par Claude Chendjou

PARIS, 14 novembre (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse mardi et Wall Street était également orientée dans le vert à mi-séance, la tendance positive sur les marchés étant alimentée par les chiffres mensuels de l'inflation américaine qui renforcent la conviction des investisseurs que l'actuel cycle de resserrement monétaire des banques centrales est désormais à son apogée.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 1,39% à 7.185,68 points. Le Dax allemand a progressé de 1,76%. Le Footsie britannique n'a avancé que de 0,2%, sa progression ayant été limitée par la confirmation de la contraction du PIB britannique.

L'indice EuroStoxx 50 a gagné 1,41%, le FTSEurofirst 300

1,14% et le Stoxx 600 1,34%.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 1,46%, le Standard & Poor's 500 de 1,84% et le Nasdaq de 2,08%.

Tous les grands secteurs du S&P-500 étaient dans le vert, notamment l'immobilier (+5,68%) et les nouvelles technologies (+1,5%), deux compartiments sensibles aux fluctuations sur les taux d'intérêt.

Les données publiées mardi par le département américain du Travail ont montré que l'indice CPI avait stagné le mois dernier et ralenti à 3,2% sur un an, tandis que le "core" CPI, qui exclut l'énergie et les produits alimentaires, a décéléré à 0,2% sur un mois et 4,0% sur un an.

"Cela devrait conforter le point de vue de la Fed selon lequel les taux d'intérêt sont suffisamment restrictifs pour ramener l'inflation à son objectif", a déclaré Richard Garland, chef stratège investissements chez Omnis Investments, notant que le marché du travail s'affaiblit également et que la croissance économique devrait en outre ralentir.

Les marchés prévoient désormais avec une probabilité de 60% que la Réserve fédérale américaine baissera ses taux d'intérêt d'ici mai 2024, selon le baromètre FedWatch de CME Group. Cette probabilité n'était que de 34% lundi.

Ils estiment également que la Banque centrale européenne (BCE) en a fini avec la remontée des taux et qu'elle baissera le coût du crédit en zone euro début 2024.

VALEURS EN EUROPE

A Paris, Clariane (ex-Korian) a plongé de 12,4% après l'annonce d'un plan destiné à renforcer sa structure financière en raison d'importantes difficultés.

A Londres, Rolls-Royce a fini dans le rouge (-0,5%) après les critiques de la compagnie aérienne Emirates sur son moteur destiné aux Airbus A350-1000, tandis que Glencore a avancé de 4,54% après l'entrée de la société britannique au capital d'une division du groupe minier canadien Teck Resources .

A Francfort, la société de services aux collectivités RWE a bondi de 3,72% après une forte hausse de son bénéfice d'exploitation sur neuf mois, tandis que Delivery Hero a grimpé de 10,41% à la suite du relèvement de ses perspectives pour cette année.

LES INDICATEURS DU JOUR

La croissance des salaires en Grande-Bretagne a ralenti à 7,7% sur les trois mois à septembre en rythme annuel, mais reste proche de son niveau record, selon des données publiées par l'ONS.

Le moral des investisseurs en Allemagne, mesuré par l'indice ZEW, s'est redressé plus nettement que prévu depuis le début du mois, revenant ainsi pour la première fois en territoire positif depuis avril, avec un chiffre de 9,8 points.

L'économie de la zone euro s'est bien contractée au troisième trimestre, de 0,1%, par rapport aux trois mois précédents, selon les données d'Eurostat.

CHANGES

Le dollar se déprécie de 1,31% face à un panier de devises de référence après l'inflation américaine.

"Une nouvelle hausse des taux semble moins probable au regard des données d'inflation plus faibles que prévu", souligne Matthew Miskin, stratège en investissements chez John Hancock Investment Management.

L'euro se traite à 1,0857 dollar (+1,5%) et la livre sterling à 1,2477 dollar (+1,62%).

TAUX

Les données sur l'inflation américaine ont provoqué une nette détente sur le marché obligataire, les observateurs estimant que le pic des taux des deux côtés de l'Atlantique est désormais atteint.

Le dix ans allemand a fini en repli de 11,6 points de base, à 2,6%, au plus bas depuis le 15 septembre. Le deux ans a cédé 9,3 points, à 3,074%.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans chute de plus de 18 points de base, à 4,4551%, sa plus forte baisse en une séance depuis la crise bancaire provoquée par la faillite de SVB Financial en mars. Le taux du deux ans américain plonge de plus de 20 points de base, à 4,8402%.

PÉTROLE

Le relèvement par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de sa prévision de croissance de la demande mondiale de brut pour cette année et pour 2024 soutient les cours du pétrole: le Brent prend 1,03% à 83,37 dollars le baril

et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,01% à 79,05 dollars .

A SUIVRE MERCREDI: (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)