Wall Street n'a pu aligner une 5ème séance de hausse consécutive: le Dow Jones qui gagnait jusqu'à 170Pts (+2,4%) a perdu au final 0,10%, à 7.217Pts, malgré une hausse de 30% du titre Citigroup de +6% du compartiment bancaire.

Le S&P est retombé d'un zénith de +2,5% à -0,35% et le Nasdaq a dévissé de -1,92%, à 1.404Pts contre 1.445Pts vers 18H (heure française).
Parmi les grands perdants du jour, il faut souligner la chute de -3,3% d'Intel et Comcast, de -4,5% d'Oracle et Symantec, de -5% de Dell et Altera, de -6,5% de Marvell et Baidu.

'J'ai l'impression que la grande majorité des investisseurs n'arrivent pas à croire au rebond de la semaine épassée et au fait que l'économie ait peut-être atteint son plus bas', notait un analyste. 'C'est un élément positif pour les marchés', assure-t-il, rappelant qu'une phase de 'gestation' est indispensable en vue d'une reprise des indices.

Dans un entretien accordé au magazine '60 minutes' de CBS, Ben Bernanke, le président de la Réserve Fédérale, a estimé ce week-end que l'économie américaine devrait montrer des signes de reprise en 2010.

Reste que les indicateurs économiques n'étayent pas ce pronostic, bien au contraire.
L'indice 'Empire State' (compilé par la FED), qui mesure l'évolution de l'activité manufacturière dans la région de New York, est ainsi tombé à un nouveau plus bas historique de -38,2 au mois de mars, contre -34,7 en février.
Rappelons que la Réserve Fédérale tiendra sa réunion de politique monétaire dans deux jours, avec une intervention 'quantitative' de plus en plus probable sur des achats de bons du Trésor (le Japon avait inauguré cette stratégie au début des années 2000).

Du côté des valeurs, l'actualité n'était guère plus favorable avec l'annonce après clôture d'une augmentation de capital chez Alcoa (qui réduit à 0,03$ son prochain dividende trimestriel): le titre qui s'était envolé de +6,6% rechutait de -8% en transactions électroniques.

General Motors chutait de -7,35% alors que les analystes de Citigroup notent que leurs premières vérifications laissent penser que le marché automobile US a connu une entame bien faible au mois de mars, avec des ventes inférieures de 40% à celles de la même période l'an dernier.

C'est une nouvelle fois les valeurs bancaires qui soutenaient la cote ce lundi, avec des gains notables pour Citigroup (+30%) et Bank of America (+7,5%), en revanche, AMerican Express et JP Morgan qui gagnaient +5% à la mi-journée ont terminé en net repli (-3,3% et -2,8% respectivement).

Citigroup a flambé après avoir annoncé la nomination de quatre nouveaux administrateurs indépendants au sein de son conseil d'administration, à savoir Jerry Grundhofer, Michael O'Neill, Anthony Santomero et William Thompson.
AIG, pourtant sous les feux de l'actualité et au coeur d'un nouveau scandale a remporté la palme des plus fortes hausses avec un gain de 66%.

AIG provoque une nouvelle tempête politique avec l'annonce de la distribution de 170Mns$ de bonus ('contractuels et prédéterminés') au profit de traders et de dirigeants d'AIG malgré les pertes abyssales de l'assureur en faillite qui lutte pour sa survie et a déjà englouti 180Mds$ de fonds publics.

Les parlementaires républicains (dont AIG fut l'un des plus généreux sponsors) sautent sur l'occasion de prouver qu'il faut cesser de renflouer l'assureur... alors que le 'TARP' d'Henry Paulson a été conçu pour prévenir le 'risque systémique'... dont AIG est le principal pourvoyeur (la liste des contreparties -européennes et américaines- a été dévoilée ce week-end, sans le 'TARP', la finance mondiale aurait pu s'effondrer comme un château de carte).

PhB

Copyright (c) 2009 CercleFinance.com. Tous droits réservés.