Les créations d'emplois aux Etats-Unis sont tombées à 74.000 en décembre, leur plus bas niveau en trois ans, mais cette rechute devrait être passagère dans la mesure où elle semble s'expliquer en partie au moins par l'impact du froid glacial qui s'est abattu sur une partie du pays.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,6% à 4.250,60 points, Renault (+3,57%) en tête. Le Footsie britannique a pris 0,73% et le Dax allemand 0,55%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,45% et le FTSEurofirst 300 de 0,47% à 1.321,53, après avoir atteint en séance un nouveau plus haut de cinq ans et demi à 1.328,31.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a fait du surplace (+0,07%) alors que le FTSEurofirst 300 a gagné 0,69%.

Le repli inattendu des embauches aux Etats-Unis n'a pas modifié les anticipations des boursiers sur la politique monétaire de la Fed.

"Les intervenants se sont dit qu'il s'agissait probablement d'une anomalie et qu'il y aurait probablement un rebond en janvier", dit Paul Zemsky, chez ING Investment Management à New York, qui note que le marché est en phase de consolidation en attendant les prochaines décisions de la Réserve fédérale.

La récente reprise de la croissance américaine a incité la Réserve fédérale à annoncer le mois dernier qu'elle allait commencer à réduire son programme d'injections massives de liquidités dans le système et de nombreux économistes s'attendent toujours à une nouvelle baisse à l'issue de la réunion de janvier.

Aux valeurs, le suisse Swatch, numéro un mondial de l'horlogerie, a pris 3,55% après une prévision de croissance solide cette année.

Cette bonne nouvelle a soutenu l'ensemble du secteur du luxe: Richemont, propriétaire des montres Cartier et IWC, a gagné 3,97% et le groupe britannique Burberry a progressé de 3,66%.

En tête des hausses du Stoxx 600, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a gagné 8,85%, après avoir confirmé son objectif d'un bénéfice opérationnel de 2,3 milliards d'euros en 2015.

Sur le marché obligataire, les cours des obligations du Trésor américain ont fait un bond en avant et les rendements sont retombés à leurs plus bas niveaux en trois semaines en réaction aux chiffres de l'emploi américain, qui soulèvent quelques inquiétudes concernant la reprise de la croissance.

Si ces chiffres ne remettent pas en question le ralentissement des achats de la Fed, ils pourraient retarder tout relèvement des taux directeurs, selon des traders.

"Nous assistons à un vrai 'rally' sur toutes les échéances à cause de la faiblesse du rapport sur l'emploi", note Jake Lowery, gérant chez ING à Atlanta. "Mais ce n'est pas un mois de données faibles qui va décourager la Fed de poursuivre le ralentissement de ses achats d'actifs à un rythme modéré."

En Europe, les rendements de la dette portugaise ont encore reculé vers leurs plus bas en sept mois après une demande soutenue à la première adjudication de 2014 et en attendant le rapport de Moody's sur la dette du pays, prévu en fin de journée.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand