MONTREAL, 18 décembre (Reuters) - Les négociateurs présents au sommet de l'Onu sur la protection de la nature semblaient dimanche près de parvenir à un nouvel accord mondial, qui pourrait permettre de protéger 30% des terres et des mers d'ici 2030 et de consacrer des centaines de milliards de dollars à la conservation des espaces et des espèces sauvages de la planète.

La Chine, qui préside la COP15 à Montréal, a publié une proposition de texte que les défenseurs de l'environnement ont salué pour avoir fixé des objectifs ambitieux.

Le document "reflète avec précision une approche ambitieuse et une position de compromis qui a une chance d'être adoptée", a déclaré Brian O'Donnell, directeur de l'ONG "Campagne pour la Nature". "Je leur reconnais le mérite d'avoir relevé un défi vraiment difficile".

Le projet fixe un objectif de 200 milliards de dollars par an pour financer des initiatives et projets pour la conservation de la nature, mais se montre moins exigeant envers les pays riches que ne le souhaitaient certains pays en développement.

Il prévoit de soutenir la protection de 30% des terres et des eaux d'ici à 2030.

Il sera également demandé aux entreprises d'évaluer et d'indiquer comment leurs activités affectent et sont affectées par les considérations liées à la biodiversité, mais établir des rapports ne sera pas obligatoire.

Les ministres représentant près de 200 gouvernements doivent maintenant se mettre d'accord sur les détails des 23 objectifs proposés au plus tard lundi. (Reportage Gloria Dickie et Isla Binnie, version française Matthieu Protard)