New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont moins baissé que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 27 mai, les réserves commerciales de brut ont reculé de 1,4 million de barils à 535,7 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une baisse de 2,5 millions de barils.

Ce déclin reste toutefois une bonne nouvelle pour les investisseurs espérant voir remonter les cours, qui craignaient que les stocks aient augmenté à hauteur de 2,35 millions de barils, comme l'avait prédit l'association professionnelle API mercredi soir.

A ce palier, les réserves américaines de brut s'affichent en hausse de 12,2% par rapport à la même période de 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.

Les stocks d'essence ont quant à eux reculé de 1,5 million de barils, conformément aux estimations de l'API, alors que les experts de Bloomberg prévoyaient un recul de seulement 350.000 barils.

Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 8,3% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont diminué de 1,3 million de barils, soit légèrement plus que le recul d'un million prévu par les experts de Bloomberg et celui de 1,2 million annoncé par l'API.

Elles progressent tout de même de 12,8% par rapport à l'an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

- Petite baisse à Cushing -

Très surveillée par les analystes, la production américaine a baissé pour la douzième semaine de suite, de 32.000 barils par jour (b/j) à 8,735 mbj.

Les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, se sont repliées de 700.000 barils à 66,9 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 2,7 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,4 mbj de produits pétroliers, soit 2,2% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a augmenté de 0,6%, et celle d'essence a monté de 4,0%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont maintenu leur cadence, fonctionnant à 89,8% de leurs capacités contre 89,7% la semaine précédente.

Vers 15h30 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet effaçait pratiquement ses pertes de la matinée, perdant juste 6 cents à 48,95 dollars, cette bonne nouvelle de la réduction d'offre américaine venant un peu compenser la déception provoquée par l'absence de résultat de la réunion semestrielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

afp/rp