New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont affiché une hausse surprise la semaine dernière, tandis que la production a baissé pour la première fois depuis février, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 27 juillet, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 3,8 millions de barils pour s'établir à 408,7 Mb, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient un recul de 3 millions de baril.

Elles s'inscrivent en baisse de 15,2% par rapport à la même époque l'an dernier et sont environ 1% en dessous de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont diminué de 1,3 million de barils, à 22,4 millions de barils, au plus bas depuis quatre ans.

Le niveau des stocks y a été divisé par plus de deux depuis le début de l'année, quand il évoluait encore à 46,6 millions de barils.

Les réserves d'essence ont, elles, baissé de 2,5 millions de barils, soit davantage que les prévisions des analystes qui tablaient sur un recul de 2 millions de barils.

Elles sont en hausse de 1,4% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont environ 3% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Accélération de la cadence

Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont augmenté de 3 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse beaucoup plus modeste de 500.000 barils.

Ils sont en baisse de 16,9% par rapport à leur niveau d'il y a un an et de 11% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

La production de brut a reculé à 10,90 millions de barils par jour (mbj) contre 11,00 millions de mbj la semaine dernière, soit le premier recul hebdomadaire de la production américaine depuis le mois de février.

Les Etats-Unis ont multiplié depuis le début de l'année les records de production depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983. Celle-ci a montré des signes de stagnation lors des précédentes semaines.

La cadence des raffineries a de son côté avancé, celles-ci ayant fonctionné à 96,1% de leurs capacités contre 93,8% la semaine précédente.

Les exportations américaines ont nettement reculé à 1,31 mbj contre 2,68 mbj la semaine précédente.

Les importations ont quant à elles stagné, à 7,75 mbj contre 7,77 mbj la semaine précédente.

Du côté de la demande, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,9 mbj de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 0,6% par rapport à la même période de l'an dernier.

La demande d'essence a baissé de 0,9% quand celle des autres produits distillés a reculé de 5,9%.

Juste après la publication de ce rapport, le prix du baril de pétrole américain limitait un peu ses pertes et lâchait, vers 15H10 GMT, 84 cents à 67,92 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

afp/rp