Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers se dirigeaient vers une nouvelle semaine de gain, tandis que les prix du pétrole chutaient vendredi face aux perspectives économiques moroses et au regain d'épidémie de Covid-19 en Chine.

La Bourse de New York a ouvert dans le vert. Vers 14H45 GMT, le Dow Jones progressait de 0,31%, le S&P 500 de 0,41% et le Nasdaq de 0,42%.

L'Europe boursière évoluait également en nette hausse, après une ouverture plus prudente: Milan gagnait 1,05%, Paris gagnait 1,00%, Francfort 0,89%, Londres de 0,42%. A Zurich le SMI gagnait 1,11%.

L'Eurostoxx 50, qui regroupe 50 grosses entreprises européennes, est même brièvement passé en "bull market" dans la matinée, reprenant plus de 20% depuis son dernier point bas, fin septembre.

Sur le marché du pétrole, le WTI américain pour livraison décembre, variété de référence américaine, a chuté de près de 5% jeudi et perdait encore 4,16% à 78,25 dollars vers 14H20 GMT, passant sous la barre des 80 dollars pour la première fois depuis fin septembre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison janvier 2023 cédait 3,84% à 86,35 dollars.

"Le pétrole se dirige vers une perte hebdomadaire considérable" de 10% pour le WTI et de 8,5% pour le Brent "en raison de l'intensification des craintes liées aux sombres perspectives de la demande", estime Lukman Otunuga, analyste à FXTM.

Les investisseurs sont principalement occupés par l'analyse des déclarations des banquiers centraux sur leurs prochaines décisions de politiques monétaires, avec des discours encore assez durs des deux côtés de l'Atlantique.

Jeudi, le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis (Missouri) James Bullard "a fait part d'une série d'opinions pro-resserrement monétaire qui n'ont pas été bien accueillies par les marchés au départ", rapporte Craig Erlam, analyste d'Oanda. Mais les marchés "ont toutefois rebondi", les investisseurs semblant prendre ces déclarations avec "des pincettes", selon l'analyste.

"La Fed est clairement préoccupée par le fait que la spéculation sur le +pivot dovish+", l'hypothèse que la banque centrale américaine ralentisse prochainement ses relèvements de taux, "pourrait saper ses efforts de resserrement", explique M. Erlam pour expliquer la fermeté des discours.

En zone euro, les hausses de taux directeurs vont se poursuivre, a réaffirmé Christine Lagarde vendredi dans un discours à Francfort. La présidente de la BCE a estimé que la récession qui menaçait la zone euro ne serait pas suffisante pour endiguer les hausses de prix.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des États en Europe et aux États-Unis étaient stables sur les échéances à 10 ans.

Par ailleurs, l'arrivée à échéance des options sur actions et indices, ainsi que des contrats dits futures sur indices - différents contrats à terme qui pèsent plusieurs milliards de dollars (dit "séance des trois sorcières")- risque d'entraîner un surcroît de volatilité sur la séance.

L'énergie progresse ___

Les énergéticiens britanniques montaient encore au lendemain de la présentation du budget: Centrica prenait 1,20%, SSE 1,59%. Ailleurs en Europe, RWE montait aussi de 1,06%, EON de 2,18%, Siemens Energy de 3,02%

Amazon licencie ___

Amazon (+0,31% à 95,12 euros) a confirmé jeudi avoir entrepris de licencier du personnel pour faire face à la crise économique, après plusieurs jours de rumeurs au sujet d'un plan social chez le géant du commerce en ligne.

Du côté des devises et du bitcoin ___

L'euro cédait 0,17% à 1,0343 dollar, alors que la livre gagnait 0,26% à 1,1894 dollar vers 14H45 GMT.

Le bitcoin était stable (-0,02%) à 16.675 dollars.

afp/rp