New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales se sont repliées lundi face à la recrudescence des cas de Covid-19 en Chine, qui fait craindre une nouvelle baisse de l'activité de la deuxième économie mondiale.

Les places boursières européennes ont terminé en léger repli: Paris a perdu 0,15%, Londres 0,12% et Francfort 0,36%. La Bourse de Milan a pour sa part nettement baissé de 1,29%, plombée par le fort recul de quelques valeurs. A Zurich, e SMI a gagné 0,36%.

A New York, le Dow Jones a perdu 0,13%, l'indice Nasdaq a cédé 1,09% et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,39%.

Les Bourses asiatiques avaient également baissé, à la suite des annonces des autorités sanitaires chinoises.

La Commission nationale de la santé (NHC) chinoise a publié lundi un nouveau sommet des contaminations depuis fin avril, avec 24.730 nouveaux cas. Le rythme de contagion a plus que doublé en une semaine.

Outre la province de Guangdong, et sa capitale Guangzhou, déjà frappée depuis plusieurs jours, un nouveau foyer de contaminations se développe à Chongqing (sud-ouest), qui a mis en place des restrictions sanitaires.

Ces nouvelles ont douché les espoirs d'assouplissements de la politique zéro-Covid en Chine, qui avaient dynamisé les marchés la semaine passée.

"L'humeur est plutôt à l'aversion pour le risque aujourd'hui", a résumé Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.

Ce courant a bénéficié au dollar, qui gagnait 0,84% face à l'euro, à 1,0238 dollar pour un euro, vers 21H50 GMT.

Après s'être contracté jusqu'à 3,75%, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est tendu, jusqu'à 3,84%, contre 3,82% vendredi.

Les prix à la production en Allemagne ont enregistré une baisse mensuelle en octobre, une première depuis mai 2020, grâce à la chute des coûts de l'énergie, suscitant l'espoir d'un ralentissement prochain de l'inflation.

Le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE) est resté néanmoins prudent lundi, estimant que l'inflation restera dynamique en 2023. Philip Lane a de plus déclaré que la BCE allait probablement prolonger son cycle de hausse de taux au-delà de 2022.

Disney rappelle un de ses principaux dirigeants ___

Disney a connu une journée faste (+6,30% à 97,58 dollars), après le débarquement de son directeur général, Bob Chapek, remplacé par Bob Iger, patron emblématique du géant du divertissement de 2005 à 2020, et qui avait présidé au rachat de Pixar, Lucasfilm ("Star Wars") ou Marvel.

Virgin Money s'envole ___

La banque britannique Virgin Money s'est envolée de 14,94% à Londres, après avoir annoncé un bénéfice net en progression de près de 20% à 467 millions de livres pour son exercice annuel décalé, tiré par les taux en hausse, mais aussi par l'extension d'un programme de rachat d'actions.

Vague de recrutement chez Lufthansa ___

Le groupe de transport aérien allemand Lufthansa (+1,35% à Francfort) a lancé une campagne pour recruter 20.000 salariés en Europe, sur fond de forte reprise du trafic aérien et de pénuries de main-d'oeuvre dans le secteur. Une "partie" de ces offres d'emplois sont des créations de postes, le reste étant des remplacements de salariés "ayant quitté" le groupe, a affirmé à l'AFP un porte-parole du groupe.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les cours du pétrole ont terminé quasi stables lundi, après une chute vertigineuse dans la journée au fil des rumeurs sur une éventuelle augmentation de la production de l'Opep+, ensuite franchement démentie par l'Arabie saoudite.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a conclu en repli de 0,19%, à 87,45 dollars.

De même, le cours du West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en décembre, a cédé jusqu'à 5,66%, avant de récupérer quasiment tout le terrain perdu en quelques heures, pour clôturer à 79,73 dollars (-0,43%).

Dans la tourmente depuis plusieurs jours, le bitcoin lâchait encore 4,63% à 15.660 dollars.

afp/rp