Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales connaissaient de nettes hausses lundi, récupérant une partie des pertes enregistrées vendredi après la publication d'une inflation américaine plus élevée que prévu par les analystes.

Les Bourses européennes ont rebondi à l'ouverture. Vers 13H10 GMT, Paris bondissait de 1,60%, Londres de 0,69%, Francfort de 1,50% et Milan de 1,85%. A Zurich, le SMI gagnait 0,66%.

A New York, en amont d'ouverture, les contrats à terme des trois principaux indices prenaient entre 0,4% et 0,6%.

Les Bourses de Tokyo (-0,11%), Hong Kong (-0,33%) et Shanghai (-0,28%) ont accusé des pertes, rattrapant celles enregistrées après leur clôture par d'autres places boursières vendredi.

Au vue des progressions de la première partie de séance, Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades, entrevoit cependant "la fin de la correction baissière" constatée la semaine dernière "après que les investisseurs ont digéré la perspective de positions monétaires agressives des banques centrales".

Wall Street a connu vendredi sa pire semaine de l'année et les taux obligataires ont grimpé après la publication d'un rebond surprise de l'inflation PCE, indicateur privilégié par la banque centrale américaine, la Fed.

"Un rebond de l'inflation est le pire cauchemar de la Fed", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank qui ajoute que les autres statistiques économiques sont "terribles pour la Fed".

Les dernières statistiques compromettent le scénario d'une pause dans les hausses de taux de la Fed, ce qui pousse les taux obligataires à la hausse.

Le taux de la dette américaine à 10 ans valait 3,97% vers 13H05 GMT, contre 3,95% vendredi à la clôture.

Du côté de la Banque centrale européenne, une hausse de ses taux d'un demi-point de pourcentage en mars a déjà été annoncé, et la présidente de l'institution Christine Lagarde a déclaré lundi dans un entretien au quotidien indien Economic Times, qu'il faudra "plus de hausses de taux si nécessaire" pour ramener l'inflation à l'objectif et ce "coûte que coûte".

Le taux d'emprunt de l'Allemagne à dix ans atteignait ainsi un plus haut depuis juillet 2011, à 2,58% vers 13H05 GMT.

A l'agenda de la semaine figurent aussi des indicateurs d'activité économique dans plusieurs pays européens et aux États-Unis, ainsi que des chiffres sur le climat des affaires en zone euro lundi.

Les premières estimations de l'inflation en France, en Allemagne et en zone euro sont aussi attendues cette semaine.

CAF mal reçu ___

Le constructeur espagnol de matériel ferroviaire CAF a vu son bénéfice net chuter de 38% l'an dernier, en raison notamment de l'inflation qui a rogné ses marges, son chiffre d'affaires et son carnet de commandes ayant, eux, nettement progressé.

Son action perdait 3,96% à Madrid.

Rumeur autour Adidas ___

L'action de l'équipementier sportif Adidas grimpait de 3,05% à Francfort après la publication d'informations de presse selon lesquelles Adidas et le rappeur Kanye West seraient parvenus à un accord concernant la vente d'un stock important de produits de la collection "Yeezy" conçue avec le rappeur.

Contacté par l'AFP, Adidas n'a pas confirmé l'information et rappelle que le groupe a déclaré le 9 février qu'il "continue d'examiner les futures options pour l'utilisation des stocks Yeezy".

Du côté des matières premières et des devises ___

Les prix du pétrole baissaient lundi, pris entre les craintes concernant l'offre de brut venant de Russie, et les inquiétudes autour de la croissance américaine. Vers 13H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 0,72% à 82,56 dollars et celui de WTI américain à même échéance perdait 0,34% à 76,05 dollars.

Le prix du gaz naturel européen baissait de 2,85% à 49,56 euros le mégawattheure.

Sur le marché des changes, la livre progressait face à la plupart des autres devises, avant un accord imminent sur l'Irlande du Nord. L'euro perdait 0,23% à 0,8811 livre sterling. La livre gagnait 0,31% à 1,1981 dollar.

Le yen rebondissait légèrement après avoir chuté vendredi face aux déclarations du prochain gouverneur de la Banque du Japon en faveur d'une poursuite de la politique monétaire ultra-accommodante. Il prenait 0,08% face au dollar à 136,33 yens pour un dollar.

afp/rp