Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers restaient sur la défensive jeudi à quelques heures de l'ouverture du symposium des banquiers centraux à Jackson Hole, au cours duquel le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) prendra la parole vendredi.

Vers 14H15 GMT, les principales Bourses européennes continuaient de temporiser: Paris cédait 0,12%, Londres lâchait 0,21%, Francfort reculait de 0,35% et Milan de 0,38%. A Zurich, le SMI avançait de 0,15%.

Au lendemain de nouveaux sommets et après une révision en petite hausse de la croissance américaine du deuxième trimestre, la Bourse de New York se montrait partagée: vers 14H15 GMT, le Dow Jones grappillait 0,16%, le S&P 500 abandonnait 0,11% et le Nasdaq était stable (+0,02%).

La croissance du PIB des Etats-Unis s'est élevée à 6,6% au deuxième trimestre, en rythme annualisé, soit un petit peu plus qu'estimé initialement.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont quant à elles reparties en petite hausse mi-août aux Etats-Unis, après quatre semaines de recul, mais la tendance reste à la baisse malgré les risques posés par le variant Delta.

"Comme ce fut le cas hier, les marchés financiers continuent de se montrer réservés en amont du très attendu discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell lors de la Conférence économique de Jackson Hole vendredi", souligne Fawad Razaqzada, analyste de ThinkMarkets.

Les opérateurs de marché vont guetter tout commentaire susceptible d'apporter un éclairage sur la fin progressive des mesures ultra accommodantes qui ont été prises par la banque centrale américaine en réponse à la crise sanitaire.

La plupart d'entre eux s'attendent à une réduction du soutien monétaire cette année ou en début d'année prochaine mais le patron de la Fed pourrait réserver les annonces sur un tel calendrier à la prochaine réunion de l'institution en septembre, d'autant plus dans un contexte de résurgence des cas de Covid-19.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat continuaient de se tendre légèrement des deux côtés de l'Atlantique dans l'éventualité d'indications qui seraient données à Jackson Hole sur le processus de normalisation de la politique monétaire américaine.

La banque centrale sud-coréenne a pour sa part pris les devants en annonçant jeudi une hausse de ses taux d'intérêt, devenant l'une des premières grandes puissances économiques mondiales à augmenter les coûts d'emprunt depuis le début de la crise du coronavirus.

Salesforce en force ___

A New York, le spécialiste des services informatiques dédiés à la relation client Salesforce bondissait (+4,92% à 273,68 dollars) après la publication mercredi de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.

DWS visé par une enquête ___

Le gestionnaire d'actifs allemand DWS (-12,99% à 36,30 euros), filiale de Deutsche Bank (-1,59% à 10,65 euros), fait l'objet d'une enquête fédérale des autorités américaines, qui soupçonnent le groupe d'avoir menti sur l'ampleur de ses investissements dans l'économie verte, selon le Wall Street Journal.

Vivendi se distingue grâce à UMG ___

En haut du podium parisien, le titre Vivendi progressait de 3,15% à 32,39 euros, profitant d'un relèvement de recommandation de Barclays à "surpondérer" au lendemain de la présentation des perspectives de sa filiale UMG, sur le point d'entrer en Bourse, selon l'agence Bloomberg. UMG vise notamment une hausse de 10% de son chiffre d'affaires en 2021.

Le pétrole cale, l'euro stagne, le bitcoin reflue ___

Les prix du pétrole reculaient jeudi malgré la publication la veille de stocks de brut en baisse aux Etats-Unis, le marché marquant un palier après trois séances consécutives de hausse.

Vers 14H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 70,76 dollars à Londres, en baisse de 0,73% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,85% à 67,78 dollars.

Les deux contrats de référence ont cependant engrangé environ 9% depuis le début de la semaine.

L'euro se repliait très légèrement (-0,12%) face au billet vert, à 1,1757 dollar.

Le bitcoin reculait de 2,82% à 47.338 dollars, après avoir atteint lundi 50.512 dollars, un plus haut depuis mi-mai.

afp/rp