New York (awp/afp) - Après un bref sursaut d'optimisme, les Bourses mondiales ont terminé en demi-teinte mercredi, après un ralentissement de l'inflation américaine terni par des craintes de récession émises dans les minutes de la dernière réunion de la Fed.

En Europe, Paris a terminé proche de l'équilibre (+0,09%), ce qui ne l'empêche pas d'enregistrer un nouveau record absolu à 7.463,67 points et un nouveau record de clôture. Londres a pris 0,50%, Francfort 0,31% et Milan 0,38%. A Zurich, le SMI a cédé 0,30%.

Après une ouverture en hausse, les indices de Wall Street ont conclu dans le rouge. Le Dow Jones a cédé 0,11%, le Nasdaq a perdu 0,85% et le S&P 500 0,41%.

L'inflation aux États-Unis a ralenti à 5% sur un an en mars, faisant mieux que prévu, et s'inscrit ainsi à son plus bas niveau depuis presque deux ans, selon l'indice des prix CPI.

"Il y a des signes encourageants (...) mais avec une inflation sous-jacente toujours élevée, il y a de fortes chances que la Fed poursuive ses tours de vis avec une autre dernière hausse de taux de 25 points de base lors de sa prochaine réunion monétaire", prévue les 2 et 3 mai, a commenté Paul Ashworth, économiste pour Capital Economics.

En deuxième partie de séance, le procès-verbal ("minutes") de la dernière réunion monétaire de la Fed en mars a soulevé des interrogations, mettant au jour une divergence d'opinion entre les économistes de l'institution et son Comité monétaire.

L'équipe d'économistes a estimé que les récentes difficultés bancaires pouvaient mener "à une légère récession aux Etats-Unis". "Il y aura des dissensions" au sein du FOMC lors du prochain rendez-vous de début mai, a prévenu Ryan Sweet, économiste en chef de Oxfordeconomics, alors qu'une autre hausse des taux est a priori programmée pour début mai.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des obligations des États-Unis ont reculé.

Le rendement de la dette à 10 ans s'est détendu à 3,39% peu avant 21H00 GMT contre 3,43% à la clôture la veille, et celui de la dette à deux ans à 3,95% contre 4,02%.

Le dollar était pénalisé par la perspective d'un arrêt prochain du cycle des hausses de taux de la Fed alors que l'euro a profité des propos du gouverneur de la Banque de France à Washington, François Villeroy de Galhau qui a déclaré que la BCE avait encore "un peu de chemin à faire" du côté du resserrement du crédit.

Vers 20H45 GMT, le billet vert cédait 0,72% à 1,0991 dollar pour un euro, testant le cap symbolique de 1,10 dollar pour un euro pour la première fois depuis début février.

Volvo, moteur à Stockholm ___

A Stockholm, l'action Volvo a flambé de 7,35% après l'annonce de résultats financiers préliminaires du premier trimestre nettement supérieurs aux attentes des analystes.

SAS reprise à bas coûts ___

La compagnie aérienne scandinave SAS, en difficulté financière, se dirige vers un retrait de la cotation en Bourse avec le fonds américain Apollo visant une prise de participation majoritaire, rapporte mercredi le quotidien danois Berlingske. L'action SAS, déjà à un plus bas historique, a chuté de 25,71% à la Bourse de Stockholm mercredi, à une valeur infime de 0,26 couronne suédoise (0,02 euro).

TIM sous pression ___

Vivendi a mis la pression sur le conseil d'administration de Telecom Italia (TIM) en critiquant vertement sa politique de rémunération des dirigeants à l'approche d'une assemblée générale des actionnaires qui s'annonce tendue. L'action Telecom Italia a perdu 0,77% à Milan.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Le pétrole a terminé à son plus haut niveau de l'année à New York, les craintes d'un resserrement de l'offre d'or noir au niveau mondial et le ralentissement de l'inflation américaine l'emportant sur un léger gonflement des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 2,01% à 87,33 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, est montré de 2,1% à 83,26 dollars.

Le bitcoin reculait de 0,95% à 29.906 dollars.

afp/rp