Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers rebondissaient vendredi malgré des inquiétudes liées à l'économie américaine, les investisseurs s'appuyant sur l'espoir que le redémarrage de la Chine dynamise la croissance mondiale.

Les places européennes repartaient de l'avant à Paris (+0,48%), Francfort (+0,46%), Londres (+0,37%) et Milan (+0,75%) à 10h.

Les places asiatiques ont trouvé du réconfort dans les espoirs de reprise en Chine avec la fin de la politique "zéro-Covid": Tokyo a gagné 0,56%.

Pour la dernière séance à Hong Kong avant les congés du Nouvel an chinois, l'indice Hang Seng a avancé de 1,82% et celui de Shanghai de 0,76%.

Les indices boursiers avaient subi jeudi un coup d'arrêt après leur progression considérable de début d'année, pétris de doutes quant aux anticipations de modération des hausses de taux d'intérêt et préoccupés par des risques de récession après la publication de données économiques médiocres aux Etats-Unis.

De nombreux analystes considèrent que les marchés actions sont montés très vite à des niveaux très élevés et qu'ils n'ont pour l'heure pas d'arguments pour poursuivre leur progression à ce rythme.

Les investisseurs ont été déçus vendredi par les ventes au détail au Royaume-Uni où, ni les fêtes de fin d'année ni la Coupe du Monde de football, n'ont suffi à les doper: elles ont reculé en décembre, plombées par l'inflation, trompant les attentes des économistes qui s'attendaient à une petite progression.

Cependant, les opérateurs de marché s'accrochent à l'optimisme alimenté par la réouverture de l'économie chinoise.

"La conjugaison de la reprise rapide de la mobilité et d'un nouvel assouplissement de la réglementation de l'immobilier et des grandes technologies suggère que la reprise de la Chine pourrait se produire plus tôt et plus fort que prévu à partir du premier trimestre de cette année", souligne Cosmo Zhang, analyste chez Vontobel.

La politique sanitaire dite du "zéro-Covid" a été abandonnée début décembre à la suite du ralentissement économique et de grandes manifestations d'hostilité.

L'enjeu majeur pour les marchés se concentre sur les prochaines réunions des banques centrales américaine et européenne qui insistent sur la nécessité de continuer à resserrer leur politique monétaire alors que le marché anticipe encore une attitude plus souple.

"Dans cet environnement, le potentiel de baisse des taux longs à très court terme paraît limité surtout à l'approche des réunions de la Fed le 1er février et de la BCE le 2 février", estiment les experts de Natixis Research CIB.

Ericsson sonne le tocsin

Le géant suédois des réseaux télécom Ericsson a annoncé vendredi un bénéfice net inférieur aux attentes pour 2022 et dit s'attendre à des "vents contraires" au cours du premier semestre 2023 au moins, du fait de l'impact de la dégradation macroéconomique mondiale. Le titre perdait plus de 7% à la Bourse de Stockholm vers 08H50 GMT.

ABB vend un pan d'activité au taïwanais AcBel Polytech

ABB va vendre sa division de conversion de puissance au groupe taïwanais AcBel Polytech Inc pour 505 millions de dollars (465 millions d'euros), a annoncé vendredi le groupe d'ingénierie helvético-suédois. L'action ABB gagnait 0,72% à 30,90 francs suisses suisses à Zurich vers 08H45 GMT.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen baissait de 0,38% par rapport au dollar, s'échangeant à 128,93 yens pour un dollar vers 08H30 GMT.

La monnaie japonaise se dépréciait aussi face à l'euro, à 139,85 yens pour un euro contre 139,12 yens la veille.

La monnaie européenne grappillait 0,13% face au dollar, s'échangeant pour 1,0847 dollar.

Sur le marché du pétrole, le prix du baril de WTI américain gagnait 0,92% à 81,07 dollars vers 08H30 GMT et celui du baril de Brent de la mer du Nord 0,64% à 86,71 dollars.

afp/ck